Au troisième jour de l’audition du capitaine Abdoulaye Dao, dans le cadre du procès du putsch manqué du 16 septembre 2015, Me Bertin Kiénou avocat de l’adjudant-chef major Eloi Badiel a sollicité une confrontation entre son client et le capitaine. Pour lui celui-là qui était le commandant du Groupement des unités spéciales de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP) «ne veut pas s’assumer».
Le conseil du major Eloi Badiel a exprimé son étonnement du fait que le capitaine Dao a dit ne pas reconnaitre un certain nombre de faits et cherche à se couvrir.
Me Kiénou a soutenu que le 16 septembre 2015, le jour de l’enlèvement des autorités, le capitaine Abdoulaye Dao aurait eu à communiquer au moins trois fois avec l’adjudant-chef major Badiel, au cours desquelles «des ordres précis ont été donnés».
Il (Me Kiénou) a également demandé une autre confrontation entre le capitaine Dao et le sergent-chef Ali Sanou. Le sous-officier Sanou aurait dit dans sa déposition, qu’il a reçu l’ordre du capitaine Dao pour aller sécuriser la télévision (RTB) car le général Gilbert Diendéré devrait faire une déclaration. Un fait que le capitaine a nié.
«Chacun doit s’assumer», a conclu Me Bertin Kiénou, notant qu’il faut «des confrontations afin que la vérité éclate»
Me Dieudonné Bonkoungou, avocat du capitaine Abdoulaye Dao a exprimé son souhait de savoir sur quoi va se fonder cette confrontation, avant de laisser entendre qu’ «il y a des détails sur lesquels on peut passer».
L’audience de ce lundi 24 septembre 2018 a été également l’occasion pour Me Idrissa Badini de demander au tribunal d’entendre de nouveau son client, le sergent-chef Mohamed Lahoko Zerbo que certains accusés ont qualifié «d’élément incontrôlé» au sein de l’ex-RSP.
Le président du tribunal, Seydou Ouédraogo a indiqué que les différentes demandes seront examinées par les membres de la Chambre de jugement du tribunal militaire.
L’audience a été suspendue et reprendra demain mardi 25 septembre 218.
Par Daouda ZONGO