Me Moussa Sogodogo, un des conseils du le magistrat colonel, Abdoul Karim Traoré, a déclaré ce mercredi 3 octobre 2018, dans le cadre du jugement du dossier du putsch manqué de septembre 2015, que leur client, « a plus la qualité de témoin que d’un accusé », au regard de sa narration des faits.
« Au regard de la narration que mon client a fait devant votre barre, (considérant aussi) les questions que vous (tribunal et parquet militaire) lui avez posées, le colonel a plus la qualité d’un témoin que d’un accusé », a estimé Me Sogodogo.
A la suite de son client qui a demandé qu’on écarte les Procès-verbaux (PV) de la gendarmerie qui ne traduiraient pas « fidèlement » ses propos tenus en commission rogatoire, Me Sogodogo qui a abondé dans le même sens, a soutenu qu' »une fois que l’accusé n’a pas signé des PV, ils ne lui sont pas opposables ».
Pour la défense du colonel Abdoul Karim Traoré, poursuivi dans le dossier du coup d’Etat manqué de 2015, pour « complicité d’attentat a la sûreté de l’Etat », il y a une « cause de nullité absolue » si les PV ne sont pas signés.
Toujours sur sa ligne de défense, l’avocat du magistrat colonel qui est aussi un médiateur, a critiqué les expertises qui n’auraient pas respecté les procédures légales. Il dénonce le fait qu' »il n’y a pas eu d’ordonnance de commission d’experts. Et même si cela a été fait, il n’a pas été notifié à l’accusé ».
Pour Me Guy Hervé Kam de la partie civile dans cette affaire, « lorsque les PV ne sont pas signés, les avocats en font mention ». Selon Me Kam qui défend les victimes de ce dossier, le magistrat colonel « doit se défendre courageusement ».
Par Bernard BOUGOUM
