Jacqueline Marie Zaba/Nikiéma a présenté, jeudi 18 octobre 2018, à Buckingham Palace, ses lettres de créance à la Reine Elisabeth II, comme ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Burkina Faso auprès du Royaume-Uni de Grande Bretagne et d’Irlande du Nord.
C’est désormais chose faite! SEMme Jacqueline Marie Zaba/Nikiéma peut maintenant exercer en toute légalité et légitimité ses fonctions d’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Burkina Faso au bord de la Tamise. La Reine Elisabeth II, chef d’Etat du Royaume-Uni de Grande Bretagne et d’Irlande du Nord a reçu, jeudi 18 octobre 2018, les lettres de créance par lesquelles le président du Faso, SEM Roch Marc Christian Kaboré l’accrédite à Londres.
La cérémonie, comme pour tout ambassadeur venu présenter les lettres de créance s’est déroulée dans la «Salle 1844» de la résidence royale à Buckingham Palace, situé en plein cœur de Londres.
Au cours de l’entretien qui a suivi la remise officielle des lettres de créance signées des mains du Président du Faso, Sa Majesté La Reine et le nouvel ambassadeur du Burkina Faso ont échangé sur la situation socioéconomique du Burkina Faso. D’abord, c’est l’ambassadeur qui a transmis à la souveraine les salutations de Son Excellence Monsieur le président du Faso et lui a fait part de sa ferme volonté de voir se renforcer les relations d’amitié et de coopération entre les peuples burkinabè et britanniques.
«J’ai saisi l’opportunité pour transmettre à Sa Majesté la Reine Elisabeth II, les salutations de SEM Roch Marc Christian Kaboré, le président du Faso et lui exprimer son souhait de voir se renforcer les relations entre nos deux pays», a indiqué l’ambassadeur.
«Le Royaume-Uni va bientôt quitter l’Union européenne dans le cadre du BREXIT et cela va certainement avoir un impact ; le Burkina Faso voudrait se positionner face à cette situation et renforcer ses relations avec le Royaume-Uni de Grande Bretagne et d’Irlande du Nord», a-y-elle ajouté.
SEMme Zaba qui a échangé en français avec une reine maîtrisant parfaitement la langue de Molière s’est réjouie de cette rencontre. «Sa Majesté parle parfaitement le français et nous avons bien échangé sur la situation au Burkina Faso», a témoigné Mme Zaba.
A so british protocol
«Mon entretien avec Sa Majesté La Reine a été très riche», s’est félicitée encore Mme Zaba.
Que de solennité mais aussi une mise en scène très protocolaire que seuls les britanniques gardent encore la tradition mais…aussi le secret.
Parti de son hôtel à bord d’un carrosse royal tiré par deux étalons avec conducteurs de rouge pourpre, symbole du pouvoir, vêtus ; SEMme Jacqueline Zaba a emprunté le fameux Mall, l’imposante avenue qui conduit tout droit au Victoria Memorial, un gigantesque monument en l’honneur de la Reine Victoria qui trône à l’entrée de Buckingham Palace.
La nature a fait que Londres d’habitude pluvieux en ce mois automnal a eu un ciel plutôt dégagé, ce qui a fait le bonheur des centaines de touristes venus se masser –comme c’est souvent le cas- devant Buckingham Palace et le Victoria Memorial qui en ont profité pour immortaliser le passage des carrosses dorés.
Introduit auprès de la Reine par le Marshal of the diplomatic corps (le maréchal du corps diplomatique) Alistair Harrison, l’ambassadeur est reparti accompagner de celui-ci jusqu’à son hôtel. Et la tradition voulant que le haut responsable donne à manger aux chevaux a été scrupuleusement observé, avec beaucoup d’amusement par SEMme Jacqueline Zaba/Nikiéma.
Des rencontres au Foreign office
En marge de la présentation de cette cérémonie haut de couleur, l’ambassadeur Zaba a rencontré le ministre d’Etat chargée des affaires africaines Madame Harriett Baldwin, également députée au parlement britannique avec qui elle a évoqué l’état des relations entre le Burkina Faso et le Royaume-Uni.
Les deux pays qui ont subi ou subissent tous des attaques terroristes meurtrières ont exploré les voies et moyens d’une meilleure coopération.
Face à la sortie décidée de la Grande-Bretagne de l’Union européenne, le Burkina Faso souhaiterait davantage un renforcement de la coopération avec le Royaume-Uni de Grande Bretagne et d’Irlande du Nord dans le domaine sécuritaire et des secteurs de développement.
L’ambassadeur a également profité de son séjour pour rencontrer la communauté burkinabè vivant dans le royaume.
Avec la présentation de ses lettres de créance à la Reine Elisabeth II, l’ambassadeur Zaba a bouclé la boucle. Elle avait déjà fait le tour de trois monarques. Le 7 décembre 2016, elle a
présenté à Sa Majesté Philippe, le roi des Belges ses lettres de créance. Le 19 avril 2017, c’était au tour du roi des Pays-Bas, Sa Majesté Willem-Alexander de la reconnaître comme représentante personnelle du Président Kaboré. Le 10 novembre 2017, elle a remis au Luxembourg, ses lettres de créances à Son Altesse Royale Henri de Nassau, Grand-Duc de Luxembourg.
Au total, l’ambassade du Burkina Faso basée à Bruxelles couvre cinq pays dont quatre monarchies constitutionnelles : le Royaume de Belgique, le Royaume des Pays-Bas, le Grand-Duché du Luxembourg et le Royaume-Uni de Grande Bretagne et d’Irlande du Nord.
L’Irlande, est la seule République de la juridiction de SEMme Zaba. Elle a présenté ses lettres de créance à Aras an Uachtarain à Dublin, au président irlandais Michael D. Higgins le 19 avril 2018.
Ancienne haute fonctionnaire de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (CEDEAO) dont elle a été l’envoyée spéciale en Guinée Conakry jusqu’à sa désignation, SEMme Jacqueline Marie Zaba/Nikiéma a été nommée le 14 septembre 2016, ambassadeur du Burkina Faso en Belgique.
Sa juridiction couvre outre les cinq pays sus-cités des organisations multilatérales comme l’Union européenne (UE), le Groupe des Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique(ACP), l’Organisation mondiale des douanes (OMD) et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) toutes basées à Bruxelles.
A La Haye aux Pays-Bas, la mission diplomatique du Burkina à Bruxelles couvre la Cour internationale de justice(CIJ), la Cour pénale internationale (CPI), la Cour permanente d’arbitrage (CPA), l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), la Conférence de la Haye de droit international privé et le Fonds commun pour les produits de base (Common fund for commodities, CFC), une institution financière intergouvernementale autonome destinée au financement sous forme de dons, de prêts concessionnels ou d’appuis techniques de projets sur des produits de base comme le sésame, la mangue, le karité ou l’anacarde.
Romaric Ollo HIEN
Ambassade du Burkina Faso à Bruxelles
Mission auprès de l’Union européenne