Le premier responsable de Citoyen africain pour la renaissance (CAR), Hervé Ouattara, a démenti, ce lundi 29 octobre 2018, l’information qui faisait cas d’émissaires envoyés par l’ex-Premier ministre burkinabè, Yacouba Isaac Zida auprès du Moogho Naaba, chef des Moosé, pour demander pardon au président Roch Kaboré après la publication de son livre intitulé «Je sais qui je suis» où la gouvernance du pouvoir actuel est ouvertement décriée.
«Nous avons observé que dans certaines opinions, il se dégageait un certain nombre d’informations liées à des émissaires qui auraient été envoyés auprès du Moogho Naaba, au nom du général Yacouba Isaac Zida, pour plaider en sa faveur, demander pardon au président Roch Kaboré» à qui l’ex-chef de l’exécutif prédit une fin «inévitable», a affirmé Hervé Ouattara du CAR.
M. Ouattara qui a dit vouloir rétablir la vérité, a indiqué qu’«il n’a jamais été question d’un émissaire envoyé par Zida pour demander pardon pour quoi que ce soit». « Ça n’a jamais été le cas hier, ça n’a jamais été le cas aujourd’hui», a-t-il insisté.
«Ce qui a été fait, c’est une démarche personnelle qui a été entreprise le 23 octobre 2018, par moi-même, auprès du Moogho Naaba, parce qu’ayant constaté que notre pays était alimenté dans les réseaux sociaux et même dans la presse, par des interventions tendant à mettre le feu aux poudres», a dit l’ex-membre du Conseil national de la transition (organe législatif) sous la Transition, qui a laissé entendre que les échanges ont porté sur la situation nationale.
Le Moogho Naaba étant une personne ressource et qui a toujours été à l’écoute, «il était de notre devoir de l’approcher pour lui dire que notre pays est attaqué dans tous les sens, qu’il faut travailler à ce que le feu ne prenne partout et que les esprits ne se surchauffent davantage», a-t-il déclaré.
«Il a toujours été celui sur qui on s’est appuyé pour dire ce qu’on ressent et on lui a toujours demandé secours quand il le fallait», a poursuivi le responsable du CAR, notant que «c’est dans cette dynamique que la démarche a été entreprise».
«Le message qui a été livré est un message de paix, de cohésion, de stabilité pour notre pays» et «la démarche visait à rappeler au Moogho que notre pays a besoin de se concentrer plus sur ceux qui nous attaquent à nos frontières et à besoin de la cohésion de tous ses filles et fils», a-t-il conclu.
Par Daouda ZONGO