L’Association professionnelle des entreprises de communication (Publicitaires associés) a ouvert, le 28 novembre 2018, à Ouagadougou, la première édition de la rentrée publicitaire. Cette rentrée, placée sous le thème : « Contribution des publicitaires au développement économique et social du Burkina Faso », offre trois jours d’échange entre publicitaires sur les problèmes que minent ce secteur d’activité.
A en croire la présidente de l’Association professionnelle des entreprises de communication (Publicitaires associés), Cécile Gouba/Naon, durant trois jours, ils travailleront à accroître la notoriété de leur association, à capitaliser les acquis engrangés et à réfléchir à des perspectives pour assainir le secteur de la communication afin qu’il contribue davantage au développement économique et social du Burkina Faso.
Au cours de ces 72h, il est prévu une série d’activités. Selon la présidente, trois conférences sont au programme sur les trois jours consacrés aux activités de la rentrée publicitaire. Aussi, elle a laissé entendre qu’il aura un don à la Brigade verte de la ville de Ouagadougou. Ensuite, un match de football opposera les publicitaires aux journalistes suivi de la nuit de la publicité.
« La nuit des publicitaires au cours de laquelle les devanciers seront magnifiés. Les différents spots qui ont eu du succès dans le passé seront visionnés. Il sera une occasion pour la jeune génération de prendre conscience qu’un travail a été préalablement abattu et de les inviter, du coup, à emprunter leur pas », a expliqué Mme Gouba.
Les actions en faveur de la publicité
Le ministre en charge de la Communication, Rémis Fulgance Dandjinou, a félicité le Conseil National de la Transition (CNT) d’avoir voté la loi ayant permis d’engager un assainissement du secteur.
« Nous avons mis en place un décret d’application en travaillant d’arrache-pied avec Publicitaires associés et nous espérons aujourd’hui qu’avec le président du CSC, en attendant qu’il ait un Conseil supérieur de la publicité, la direction qu’il a mise en place dans le nouvel organigramme permettra à l’Association professionnelle des entreprises de communication d’avoir une meilleure visibilité de ce secteur et de pouvoir l’assainir et participer à la création de budget.
La publicité est un facteur de diffusion de l’innovation, d’émulation, de concurrence » a-t-il souhaité. Il a encouragé les différents acteurs à persévérer dans ce domaine.
Le ministre en charge de la Communication a demandé au président du CSC de se pencher sur la question de la régulation de la publicité avec l’international. « Si nous ne sommes pas capables aujourd’hui d’empêcher ces entreprises sur notre territoire, permettons à nos entreprises d’être en compétition égale avec elles » a-t-il poursuivi.
Aux dires du président du Conseil Supérieur de la communication (CSC), les publicitaires sont confrontés à plusieurs défis : agences illégales, amateurisme, détérioration du climat de confiance entre annonceurs et agences de communication, concurrence des agences internationales etc. pour lui, ils ne peuvent venir à bout de ces défis que par une synergie d’action. Il a toutefois réitéré l’engagement du CSC, dont il est le président, à jouer pleinement son rôle de régulateur du domaine en appliquant de façon claire les dispositions législatives relatives. « Il est temps que toutes et tous nous arrivions à transcender nos intérêts personnels, nos visions parfois suggestives et nos querelles parfois inutiles pour regarder vers l’avenir à savoir le devenir de la profession » a-t-il affirmé.
Présidente de la haute autorité de la communication de la République de Guinée Conakry, Martine Ilboudo/ Condé a rassuré les publicitaires associés qu’elle travaillera pour que cette collaboration soit effective et fructueuse au bénéfice du développement de la Guinée et du Burkina Faso. Elle a exprimé son admiration aux publicitaires associés pour leur combat, leur dynamisme et leur détermination dans la structuration et l’assainissement de ce secteur au Burkina Faso. « C’est ce combat qui permettra à la communication d’une manière générale et à la publicité en particulier d’être un levier porteur pour l’économie nationale et sous-régionale », a ajouté la présidente de la Haute autorité de la communication de la République de Guinée Conakry.
L’association publicitaires associés est née depuis 2007 avec pour mission la professionnalisation et l’assainissement du secteur de la publicité au Burkina Faso. Elle a grandi et compte à ce jour une soixantaine d’agences de communication. L’association œuvre à la structuration du secteur de la communication, à l’autorégulation des publicitaires et au renforcement de leur compétence afin que ces membres respectent l’éthique et la déontologie en matière de publicité. Elle a travaillé à l’adoption de trois textes : le Code d’éthique, de déontologie et la Charte qualité. Publicitaires associés a participé à la relecture du Code de la publicité. La nouvelle loi portant réglementation de la publicité au Burkina Faso, adoptée le 23 novembre 2015 par le CNT et dont le décret d’application est effectif depuis juin 2018.
Par Alimatou SENI (Stagiaire)
