La justice française s’est déclarée, ce 5 décembre 2018, favorable à l’extradition de François Compaoré vers le Burkina Faso, dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat de Norbert Zongo, selon une information de Jeune Afrique.
Mais le frère cadet de l’ancien président du Faso, Blaise Compaoré, forcé à la démission fin octobre 2014, ne devrait pas être extradé de si tôt, précise le journal, pour qui la défense du mis en cause dispose encore de plusieurs possibilités judiciaires pour contrer cette décision.
La justice française avait renvoyé le délibéré à la date d’aujourd’hui, le temps d’examiner les pièces fournies par le Burkina Faso.
L’on se rappelle que l’avocat général, l’équivalent du procureur du Faso, avait déjà émis un avis favorable.
Il faut noter que le délibéré, en réponse à la demande d’extradition formulée par la justice burkinabè a été une première fois fixée et reportée, la chambre d’instruction de la Cour d’appel de Paris ayant demandé à la justice burkinabè de fournir des «éléments matériels précis» pouvant démontrer l’implication du frère de l’ancien chef d’Etat burkinabè de Norbert Zongo et ses compagnons.
Le mis en cause a été arrêté le 29 octobre 2017 à Paris, suite au mandat d’arrêt international émis par la justice burkinabè et placé sous contrôle judiciaire à Paris où il vivait régulièrement depuis 2014.
Par Boureima DEMBELE
