La ligue des consommateurs du Burkina, par la voix de son vice-président, Daniel Da Hien, a exposé à l’administration représentée par François De Salle Ouédroago, ce 25 mars 2019 à Ouagadougou, les attentes et préoccupations des consommateurs des services de la Société nationale burkinabè de l’Electricité (SONABEL).
Le vice-président de la Ligue des Consommateurs du Burkina (LCB), Daniel Da Hien tout en saluant l’esprit d’ouverture de la SONABEL pour ce genre d’activité a fait savoir que les attentes des Burkinabè se résument à l’accès aux produits et services de base. Pour lui, l’électricité fait partie des denrées de base, car son utilité est très grande.
Il a aussi expliqué qu’en ce qui concerne les attentes, relativement à la question de l’énergie, le consommateur exige non seulement d’y avoir accès, mais aussi d’être satisfait.
Daniel Da Hien précise que de ce fait les besoins des consommateurs, c’est la disponibilité, et de son avis, la SONABEL devait être en mesure de fournir l’électricité durant toute l’année et à tout moment et à moindre coût.
« Voilà pourquoi nous interpellons les autorités, au-delà de la SONABEL à veiller à ce droit. Les premières autorités doivent prendre cela à bras-le-corps », s’est-il épanché.
Il est également ressorti que le système d’indemnisation des clients est une préoccupation des consommateurs. « La procédure laisse à désirer car tous les experts chargés d’évaluer les dommages sont de la Sonabel », a déploré le vice-président de la LCB.
La question de l’accueil des clients dans les différentes agences, et les montants des factures qui sont élevés malgré les multiples coupures d’électricité préoccupent également.
Par ailleurs le communicateur a aussi parlé de l’éducation du consommateur qui, à l’en croire, ne doit pas consommer au-delà de ses besoins.
Pendant une deuxième communication, le directeur commercial et e la clientèle, Souleymane Ouédraogo a tenu à rassurer que « la qualité de l’accueil à la Sonabel sera meilleure ».
M.Ouédraogo s’est aussi étalé sur le fonctionnement financier de la SONABEL. A ce propos, il a expliqué que « ce n’est qu’en 2015 que la Sonabel a fait un peu de bénéfice ». A l’en croire, « les prix des hydrocarbures et les tarifs d’électricité ne sont pas fixés par la Sonabel mais par l’Etat ». De plus, le prix auquel l’électricité est vendue « n’est pas optimal. Les gens pensent que c’est cher et pourtant ce n’est même pas rentable », s’est-il plaint.
M. Ouédraogo a aussi fait savoir que la société n’arrive pas jusqu’à présent à « maitriser ses charges de fonctionnement (…) On nous demande beaucoup mais on nous donne peu de moyens».
Mais pour répondre aux besoins des usagers, la Sonabel a mis à la disposition des clients des solutions de paiement plus souples afin d’éviter les longues files aux guichets. Et « toutes les dispositions ont été prises pour que les frais de paiement par portefeuille électronique n’excèdent pas 250 franc Cfa » a expliqué M. Ouédraogo, qui a invité donc les clients à s’approprier ces nouveaux moyens de paiement.
En réaction, le directeur général de la SONABEL, François De Salle Ouédraogo, a déclaré que la « rencontre a permis de toucher du doigt les préoccupations des consommateurs. Nous avons pris bonnes notes et nous allons mieux servir les consommateurs ».
Par Boureima DEMBELE