Me Silvère Kientarboum, avocat du soldat de deuxième classe Aboubakren Ould Hamed poursuivi dans le dossier de l’attaque de la poudrière de Yimdi, à la sortie Ouest de Ouagadougou, a souhaité le jeudi 30 mars, face à la presse, que le tribunal relâche son client car, selon lui, « l’infraction n’est pas constituée ».
« Depuis le début de l’audience, nous avons soulevé beaucoup d’irrégularités. A notre sens l’instruction a été bâclée mais malheureusement le commissaire du gouvernement tient à suivre ces irrégularités malgré tout ce que nous avons avancé comme éléments pour rapporter que l’ensemble, sinon la majeur partie des accusés n’ont absolument rien à voir avec toutes les infractions qui leur sont reprochées. Mon client dont on dit qu’il a soustrait des armes dans le procès-verbal d’enquête préliminaire et aussi dans le procès-verbal du juge d’instruction, aucun élément ne permet de mettre en relation mon client avec ces armes. On dit qu’il a dit, il refuse. Le juge d’instruction aurait pu simplement nous dire de quelles armes il est question, à les vérifier pour voir si effectivement les empreintes de mon client se trouvaient sur ces armes en question. Non seulement ces armes ne sont pas identifiées et on ne fait pas le lien entre ces armes et mon client.
La conséquence, elle est claire, il suffit purement et simplement de relâcher mon client de cette infraction parce qu’on ne peut pas rapporter la preuve que effectivement il a soustrait ces armes. Ces armes ne sont pas identifiées et il n’y a pas de rapport entre l’accusé et l’infraction qui lui est reprochée. La conséquence on la tire c’est de dire que l’infraction n’est pas du tout constituée ».
Propos recueillis par Daouda ZONGO