La section Bogodogo de l’arrondissement 11 de Ouagadougou, de la Coalition des Associations de Défense pour le Droit au Logement (CADDL), a appelé, au cours d’une conférence de presse qu’elle a tenue ce mardi 14 mai 2019, ses militants et sympathisants à sortir le 16 mai prochain pour prendre part à la marche-meeting lancée par des organisations de la société civile dont la CADDL. Cette organisation de défense de droit au logement pointe du doigt le gouvernement qui s’est lancé, dit-elle, depuis un certain temps dans une «campagne mensongère truffée de contrevérités et de fuites en avant».
La CADDL, le Comité de défense des acquis de l’insurrection populaire (CDAIP), le Mouvement burkinabè des Droits humains (MBDHP/KADIOGO), la Coalition contre la vie chère (CCVC), ont appelé, les populations, dans un communiqué, à «sortir massivement» pour marcher en direction du Premier ministère pour remettre une plateforme revendicative aux autorités en vue d’exiger le respect du droit au logement qui constitue une «bombe à retardement» au Burkina.
Pour la section CADDL de Bogodogo, cette marche-meeting qui se fera à partir de la Bourse du travail au centre-ville de Ouagadougou, se tient dans un contexte marqué, entre autres, par «le mutisme total du gouvernement, notamment, le ministre de l’Habitat, Maurice Bonanet, sur leur plateforme, les promesses non tenues du président Roch Kaboré d’apurer le passif du foncier urbain dans les six mois qui suivraient son élection, les déguerpissements tous azimuts des zones non loties et les tracasseries juridico-policières incessantes dans beaucoup d’arrondissements».
Pour les conférenciers du jour, ce gouvernement «veut laisser le problème de logement aux futurs dirigeants or ce sont les mêmes autorités qui ont créé cette situation de pourrissement».
«Le gouvernement a intérêt à trouver des parcelles pour les populations de l’arrondissement», selon les conférenciers et leurs militants et sympathisants qui disent être mobilisés pour faire face à tous les obstacles pour se faire entendre. Les conférenciers ont dénoncé aussi les interpellations qui se font de façon quotidienne pour intimider leurs camarades qui «ne céderont pas quoiqu’il advienne même au péril de leur vie».
Au moins «600 personnes» qui militent au sein de l’association Wendsongsida de l’arrondissement 11 dont le siège a abrité la conférence de presse, sont concernées par des ultimatums de déguerpissement, a indiqué Jacques Kientega, membre de la structure. «Nous avons formulé toutes les plaintes possibles avec même un avocat à l’appui, mais tout est bloqué au niveau de la justice», a-t-il fait observer au journalistes.
Par Bernard BOUGOUM