Des cas de morts auraient été enregistrés au Burkina, à la suite de la grève des agents de santé. Lors du point de presse du gouvernement, ce jeudi 23 mai 2019, la ministre burkinabè en charge du département de la Santé, Léonie Claudine Lougué/Sorgho, a laissé entendre que deux cas de décès seraient probablement dus à l’arrêt de travail décrété par les syndicats de son ministère.
Le 21 mai dernier les agents de santé ont entamé une grève de 96 heures qui sera suivie d’un boycott des gardes et permanences du 25 mai au 3 juin 2019 pour exiger la satisfaction de leur plateforme revendicative. Trois jours après le début de ce mouvement d’humeur, deux cas de décès auraient été constatés.
Il s’agirait d’un nouveau-né et un enfant mort-né, selon la ministre Sorgho. Ces cas ont été enregistrés à Mogtédo (Plateau-Central) et à Ouagadougou.
«Ces morts ne seraient pas survenus si les partenaires sociaux et nous, nous étions entendus», a-t-elle regretté, fondant l’espoir qu’avec les syndicats, ils se comprendront et qu’il y aura l’entente.
Pour minimiser les effets de la grève, le gouvernement se serait «employé à ce que dans les 13 régions, il y ait un minimum de continuité de soin dans les services vitaux, les services d’urgences», a affirmé la ministre.
Selon la ministre de la Santé, des rencontres d’échanges ont eu lieu avec les syndicats après leur préavis de grève, mais il n’y a pas eu d’accord à l’issue de celles-ci. «Nous allons leur faire appel, pour qu’on poursuive les négociations», a affirmé Léonie Claudine Lougué/Sorgho.
Réaction en audio de la ministre de la santé
Par Daouda ZONGO