L’ambassadeur-représentant du Burkina Faso auprès de l’Union européenne à Bruxelles Mme Jacqueline Marie Zaba/Nikiéma a présenté vendredi 7 avril 2017 ses lettres de créance au président du Conseil européen M. Donald Tusk, également président de l’Europgroupe et au président de la Commission européenne M. Jean-Claude Juncker.
Nommée le 14 septembre dernier, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire auprès du Royaume de Belgique et représentant auprès de l’Union européenne (UE), Mme Jacqueline Zaba a présenté ses lettres de créance ce vendredi 7 avril 2017 au président du Conseil européen M. Donald Tusk, également président de l’Eurogroupe qui réunit les pays européens ayant l’euro en partage.
Dans l’entretien qui a suivi la réception des lettres de créance de Mme Zaba, M. Tusk a réitéré le soutien de l’UE aux actions de développement entreprises par les autorités burkinabè. Il a dit toute sa disponibilité d’œuvrer chaque fois que cela est possible afin que le Burkina Faso obtienne les appuis nécessaires auprès de ses partenaires européens pour son développement.
M. Tusk a surtout félicité les autorités et le peuple du Burkina Faso pour le renouveau démocratique. Il a magnifié le combat du peuple burkinabè en matière de défense de la liberté et de la démocratie. Il a affirmé que la réputation du Burkina Faso comme pays démocratique vient de la détermination de son peuple qui s’est illustré à travers l’insurrection populaire d’octobre 2014 et son soulèvement contre le coup d’Etat manqué de septembre 2015. Le Burkina Faso est un « partenaire fiable » dans la coopération de l’UE avec les pays du sud, a soutenu M. Tusk.
Le président du Conseil européen s’est en revanche inquiété des attaques terroristes qui touchent notre pays. Il a réaffirmé le soutien de l’Union européenne dans la lutte contre la radicalisation et le terroriste à travers le G5 Sahel. M. Tusk a affirmé qu’il est de l’intérêt de l’Union européenne de soutenir le Burkina Faso et les pays de la région dans cette lutte contre le terrorisme. Outre le président du Conseil européen, Mme Zaba a concomitamment remis ses lettres de créance au président de la Commission européenne, M. Jean-Claude Juncker. Le 16 mars dernier, elle avait remis les copies figurées au directeur du protocole de M. Juncker et les lettres de rappel de son prédécesseur.
Ces présentations de lettres de créance permettent désormais à l’ambassadeur du Burkina Faso à Bruxelles d’exercer pleinement sa mission auprès de l’Union européenne.
En effet, selon la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques de 1961 et les usages en la matière, les lettres de créance sont un document officiel qu’un chef d’Etat ou de gouvernement signe et confie à un ambassadeur qu’il vient de nommer afin que celui-ci le remette au chef d’Etat ou de gouvernement d’un pays ami.
En de très rares occasions, ces lettres peuvent être reçues par le ministre des Affaires étrangères du pays hôte. La réception de ce document par le pays hôte officialise la nomination et l’accréditation de l’ambassadeur. L’acceptation des lettres de créance, est, de nos jours, presque systématique, grâce aux discussions préalables entre les deux Etats. Mais il arrive parfois que ces lettres de créance soient refusées. Dans ce cas, l’ambassadeur du pays invité ne peut pas exercer ses fonctions.
L’UE est présente au Burkina Faso depuis 1959 après la création de la Communauté économique européenne (CEE) en 1957. A ce jour, l’UE est la première partenaire économique de notre pays.
Le programme de coopération bilatérale de l’Union européenne avec le Burkina est l’un des plus importants d’Afrique et touche quasiment tous les domaines et se sont même depuis peu étendus au domaine sécuritaire.
Dans le cadre du 11ème Fonds européen de développement (FED) pour la période 2015-2020, l’aide européenne porte sur une enveloppe de 623 millions d’euros, soit 408,66 milliards de F CFA. L’UE est le premier partenaire du Burkina dans la mise en œuvre du Programme national de développement économique et social (PNDES).
Romaric HIEN