Depuis le 23 avril 2019, les avocats observent un mouvement d’humeur. A ce titre, ils ont suspendu leur participation aux audiences des cours et tribunaux du Burkina. Cette décision des Hommes en robe noire a été causée par la grève des Gardes de sécurité pénitentiaire (GSP) qui a plombé le bon fonctionnement de l’appareil judiciaire. Ce mouvement de protestation a plusieurs fois entraîné la suspension de l’audience du procès du putsch manqué de 2015, comme ce fut encore le cas ce mardi 28 mai 2019.
Le procès du putsch manqué qui devrait se poursuivre, ce mardi 28 mai, a été suspendu par le président du tribunal, Seydou Ouédraogo.
Dès l’ouverture, la parole a été donnée au greffier pour lire une lettre du Bâtonnier de l’ordre des avocats du Burkina, Me Paul Salambéré. Ce document adressé au président du tribunal, informe qu’après une assemblée générale, les avocats ont décidé de la reprise de leur participation à toutes les audiences à l’exception de celles à caractère pénal.
En effet, à l’issue de l’AG tenue le lundi 27 mai 2019, les avocats ont décidé de poursuivre la suspension de leur participation à toutes les audiences pénales pour la période allant du mardi 28 mai au lundi 10 juin 2019 inclus, pour exiger de l’Etat du Burkina la cessation des violations massives des droits humains.
Le parquet, après la lecture de la lettre du Bâtonnier de l’ordre des avocats, a pris acte et a demandé au tribunal d’en décider.
Prenant acte de la lettre et de l’absence des avocats, et de la partie civile et de la défense, le président Seydou Ouédraogo a suspendu l’audience et l’a renvoyé au mardi 4 juin 2019.
Par Daouda ZONGO