Le cinquième Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) au Burkina qui se déroulera du 16 novembre au 15 décembre 2019, est l’«activité la plus attendue et la plus déterminante», selon le gouverneur de la région du Sud-Ouest Tagseba Nikiéma, qui a présidé la rencontre d’information et de sensibilisation initiée par l’Institut national de la statistique et de la démographique (INSD) le lundi 14 octobre 2019.
Après le lancement officiel du cinquième RGPH, le 23 septembre dernier, l’INSD a entrepris de sillonner les régions du Burkina en vue d’informer et sensibiliser sur le bienfondé de ce recensement. Après avoir parcouru six régions, ce fut au tour de la région du Sud-Ouest et du Sahel d’accueillir l’équipe de l’INSD.
«Le présent recensement constitue, un pilier central du système de collecte des données statistiques», a laissé entendre le gouverneur Nikiéma pour qui les données qui seront «collecter sur l’effectif de la population, sa composition, sa répartition spatiale, la fécondité, l’immigration ; sont des informations non seulement indispensables pour une bonne planification des objectifs nationaux de développement mais aussi pour le suivi-évaluation des plans nationaux de développement et des engagements internationaux».
Poursuivant son allocution devant les participants à la rencontre, il a déclaré que «ces données déterminent également les domaines sociaux de base à satisfaire en terme d’éducation, de santé, de formation, d’alimentation, d’emploi et de logement».
Selon le gouverneur de la région du Sud-Ouest et le secrétaire général de la région du Sahel Inoussa Kaboré ont tous reconnu l’importance de ce cinquième recensement général de la population et de l’habitat et ont invité les uns et les autres à s’y impliquer pour faire de cette opération une réussite. «Il est important que cette opération soit faite pour (…) permettre au gouvernement et aux collectivités territoriales de conduire avec plus d’efficacité, la planification de nos actions de développement», a soutenu M. Kaboré.
«Après celui de 2006, notre pays devrait réaliser son prochain recensement depuis 2016, conformément à la périodicité décennale recommandée par les instances internationales (…) mais compte tenu de contraintes diverses, ceci n’a pas été fait et notre pays accuse un retard dans l’actualisation de ses données», a dit le secrétaire de la région du Sahel qui explique pourquoi ce retard dans le dénombrement de la population comme recommandé, c’est-à-dire chaque dix ans.
Ils ont salué «les efforts fournis par les différents acteurs qui ont permis de réaliser les activités préparatoires» du cinquième recensement de la population. «Je les encourage à poursuivre leur engagement afin que l’opération puisse connaitre un succès total», a affirmé le gouverneur de la région du Sud-Ouest, exhortant également «les membres des comités déconcentrés à s’impliquer et à assumer pleinement leur responsabilité afin de faciliter les activités de formation et de collecte de données».
Comme en 2006, le cinquième recensement général de la population et de l’habitation est couplé à la première phase du recensement général de l’agriculture (RGA) qui est à sa deuxième édition et qui vise à actualiser ainsi qu’à rendre plus fiables, les statistiques agricoles.
Par Daouda ZONGO