Le ministre burkinabè de la Sécurité, Ousséni Compaoré, a affirmé le jeudi 14 novembre 2019, face à la presse à Ouagadougou, que l’Alliance Police nationale (APN), une structure syndicale du corps paramilitaire, « n’existe pas juridiquement ».
Le ministre Compaoré a fait cette déclaration à la suite d’une question sur son refus de recevoir une délégation de l’APN. « J’ai refusé de recevoir la délégation de l’APN parce qu’elle n’existe juridiquement. Si vous avez leur (APN) récépissé donner le moi et on en discute », a réagi Ousséni Compaoré qui dit n’avoir pas de problème avec les Policiers.
« Je n’ai aucun problème avec les Policiers. Ma porte leur est grandement ouverte. J’ai échangé avec des membres de l’APN en tant que Policier », a soutenu le premier responsable de la Sécurité burkinabè qui a fait savoir que la radiation des effectifs de la Police nationale de 21 membres de l’APN a suivi des règles en vigueur.
Mais, l’Alliance police nationale (APN), dans un communiqué, a dénoncé un « abus » des autorités policières, notamment, le directeur général de la Police nationale, Jean-Bosco Kiénou qui voudrait « étouffer » leur structure. Lors de leur dernière conférence de presse, les dirigeants de l’APN ont dénoncé « une série de blâmes, d’affectations et de réaffectations » qui seraient entreprises contre leurs militants.
Face aux journalistes, les conférenciers avaient brandi des textes qui les permettaient d’exister « légalement » en tant que structure syndicale malgré le « refus » de la direction des Libertés publiques de leur délivrer le récépissé d’existence. En plus de ça, ils ont annoncé qu’ils allaient saisir les instances judiciaires pour la réintégration des 21 policiers sanctionnés qui sont accusés entre autres « d’abandon de poste ».
Par Mathias BAZIE