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Est du Burkina: situation préoccupante

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L'Est du Burkina (en rouge)
Des morts dans l’Est du Burkina. C’est le constat fait ces derniers jours par nombre de personnes à travers des posts et autres messages sur les réseaux sociaux. En attendant que nous parvienne la déclaration officielle des autorités, voici celle du Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des commyunautés (CISC). Beaucoup d’informations non vérifiées, mais aussi alarmantes les unes que les autres, circulent sur cette situation préoccupantes.
«Depuis le 23 novembre 2019 soir, le Collectif contre l’Impunité et la Stigmatisation des Communautés (CISC) a appris avec consternation un massacre de grande envergure dans la région de l’Est, plus précisément dans les villages de Natiaboani, Tawalboubou, Nagaré, Pendinma, Lougueré Goumbei, Palol Kaye…à une quarantaine de kilomètres de Fada N’Gourma, chef-lieu de la région.
Ce massacre de grande envergure contre la communauté Peule est l’œuvre d’éléments du groupe d’autodéfense Koglwéogo (devenu groupe terroriste) lourdement armés. Tout serait parti de l’assassinat d’un chef Koglwéogo le 19 novembre dernier par des individus armés non identifiés. En réplique, les milices Koglwéogos de la zone ont sonné le rassemblement à Nagaré, avant d’entamer une chasse aux Peuls depuis ce samedi 23 novembre.
Ainsi, à ce jour, on dénombrerait au moins 20 personnes tuées,. Plusieurs autres ont été arrêtées et conduites au siège des Koglwéogo à Nagaré. Lorsque nous écrivions cette déclaration, nous apprenions qu’elles étaient soumises aux tortures les plus inhumaines.
Même des bus de transport en commun sur l’axe Pama-Fada sont arrêtés, fouillés et les membres de la communauté Peule descendus. Nagaré n’est qu’à une trentaine de km de Fada N’Gourma, chef-lieu de la région de l’Est. Et jusque-là, il n’y a pas une réaction appropriée de l’Etat pour mettre fin à ce massacre. Pourtant, il est plus qu’urgent de prendre les dispositions pour éviter un autre « Yirgou » à notre pays.
Alors, le CISC dénonce ces massacres de la communauté Peule dont certains ne seraient même pas informés de l’élément déclencheur de cette chasse à l’homme. Le CISC appelle les autorités administratives, politiques et sécuritaires :
-à mettre fin à cette escalade de la violence,
– que les autorités clarifient immédiatement le contenu de l’appel du chef de l’Etat sur le volontariat compris par certains comme une simple invite au génocide peul ou a l’affrontement entre des communautés jusque la vivant en paix.
– à lutter efficacement contre les groupes terroristes djihadistes au même titre que les groupes terroristes kogleweogos qui endeuillent tous les jours le peuple,
Ainsi, la stigmatisation d’une communauté, ni le recrutement de milices analphabètes et barbares, encore moins l’abus des FDS régulières n’ont jamais été une solution au terrorisme ni au Burkina ni ailleurs. Pire, elle renforce notre ennemi commun que sont les terroristes. Malheureusement, ces derniers jours, on assiste à des massacres de membres de la communauté Peule à l’Est et au nord du Burkina.»
Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés