Le procureur de la République de Côte d’Ivoire, Richard Adou, a, au cours d’une conférence de presse animée ce 26 décembre 2019 et retransmise sur la RTI, brandi les preuves, en sa possession, constituées d’enregistrements sonores et des photos d’armes de guerre saisies par les enquêteurs pour justifier le mandat d’arrêt international lancé contre l’ancien président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, accusé de tentative de déstabilisation et de détournement de deniers publics.
Aussi, sur les photographies, et selon les mots du conférencier, il a été saisi:
– cinq téléphones
– neuf puces téléphoniques
– un lot de matériels de communication radio
– cinq gilets par balle et un keblar
– quatre treillis
– trois mitrailleuses de type 12-7
– six caissettes de minutions de 12-7
– quatre RPG 7
– 13 roquettes
– trois cache-flammes
– quatre missiles anti-char
– 59 paquets de minutions AK
– 19 chargeurs de kalachnikov AK 47
– 14 Kalachnikovs AK 47
– deux caissettes de minutions de FM
– un seau rempli de minutions AK 47
Aussi, il ressort que la captation sonore réalisée par les services secrets ivoiriens est une conversation téléphonique présumée de Soro Guillaume avec un interlocuteur. En réaction, l’un des avocats de Guillaume Soro, Affoussata Bamba Lamine, rapporte KOACI, a reconnu que l’audio présenté par la justice ivoirienne est bel et bien à attribuer à Guillaume Soro.
Elle fait remarquer toutefois que l’audio est incomplet et date de 2017 et est un élément d’un plan d’espionnage entrepris par le régime contre l’ancien premier ministre.
Faisons noter que parmi les griefs reprochés au leader de Générations et Peuples Solidaires (GPS) figure un détournement présumé de 1,5 milliard de Franc CFA (2,25 millions d’euros).
Par Boureima DEMBELE