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Burkina: entre le marteau du terrorisme et l’enclume de la peur du coronavirus

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La Chine n'a pas lésiné sur les moyens de lutte contre le coronavirus

Les attaques terroristes ne se comptent plus. Les populations de L’Est, du Sahel ou d’ailleurs pleurent leurs morts presque au quotidien. Les écoles et centres de santé ferment leurs portes. Les habitants des villages harcelés par les individus sans foi ni loi, fuient leurs villages, abandonnant derrière eux, terres et biens pour aller grossir le rang des nombreux exilés chez eux, contraints à une précarité inimaginable. Seul l’air frais qu’ils respirent encore peut être dit sain et en abondance. La jeunesse, déjà confrontée aux incertitudes du lendemain et surtout à la peur du chômage après les études ne sait plus quel saint invoquer. Les Forces de défense et de sécurité, malgré toute leur vaillance au combat, peuvent peu devant la puissance de feu de l’ennemi qui, en plus de ses armes lourdes possède toujours une longueur d’avance sur elles. Résultats des courses, l’armée burkinabè, à l’instar des autres armées de la région subsaharienne, notamment celles de la zone dite des Trois frontières, Burkina Faso-Mali-Niger, est constamment dans la réaction. Mais, acculée, elle ne peut que se défendre comme elle peut. Toute chose qui est contraire au principe efficace qui établit que la meilleure défense, c’est l’attaque. Comme dépassés par les événements, les dirigeants politiques de ces pays, individuellement ou réunis au sein de communautés tel le G5 Sahel, n’ont pas encore réussi à sortir de leurs laboratoires, la stratégie idoine pour réduire les terroristes et autres bandits, bourreaux des populations, à leur plus simple expression.

Et survient le coronavirus! Autant que le terrorisme, le «virus à couronne» est sans pitié sur l’homme, qu’il soit civil ou militaire. Depuis qu’il a fait son apparition dans la ville chinoise de Wuhan qu’il a prise en otage, le mal, qui est à l’origine d’une vaste épidémie de pneumonie mortelle s’est internationalisée, atteignant des contrées aussi proches que lointaines de la Chine. Déclaré urgence de santé publique par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le 2019-nCoV se balade un peu partout et peut déjà se targuer, en moins d’un mois, d’avoir fait 362 tués, dont le premier hors des frontières de la République populaire de Chine, aux Philippines. Du coup, comme une pestiférée, la Chine est fuie et comme on le dit c’est dans le malheur qu’elle connait ses amis. Si certains pays ont établi des ponts aériens pour exfiltrer leurs ressortissants du pays de Mao Zedong d’autres interdisent les voyages de leurs nationaux à destination de la Chine et pire, les vols en provenance du pays en proie à l’épidémie reconnue plus meurtrière que le SRAS, autre maladie respiratoire, causée par un…coronavirus, sont suspendus. Le Burkina Faso, qui vient de renouer ses relations avec la Chine en réaffirmant sa solidarité avec la Chine, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Alpha Barry, ne demandent pas moins de la prudence autour des voyages entre les deux pays. Les autorités burkinabè, en intelligence avec l’ambassade de Chine à Ouagadougou demandent par exemple temporairement aux ressortissants chinois qui voudraient se rendre au Burkina Faso, de retarder leur déplacement, histoire de prendre la bonne décision dans le bon tempo.

Et voilà le Burkina Faso dont les opérateurs économiques sont très réguliers sur l’axe Ouagadougou-Guangzhou Canton, pris dans la hantise du coronavirus chinois. Les parents des 22 étudiants burkinabè en Chine, précisément à Wuhan, l’épicentre de l’épidémie, eux qui ont été plus ou moins rassurés par les propos du ministre burkinabè des affaires étrangères qui a signifié que «le gouvernement burkinabè suit la situation de près». Pourvu que tout aille pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles pour un Burkina Faso en quête de la meilleure voie pour son développement.

Par Wakat Séra