Des femmes réunies en comité, ont plaidé, ce vendredi 7 février 2020, face à la presse à Ouagadougou, la cause des déplacés internes du fait des attaques armées, en appelant à la célébration du 8-Mars autrement, notamment, dans la sobriété et en faisant un don financier ou matériel en « signe de compassion, d’empathie et de solidarité » pour ces personnes.
«Et si on célébrait le 8-Mars de cette année autrement ?», c’est la question que s’est posée l’ex-ministre burkinabè des Sport, Angéline Rita Sawadogo, suite à un voyage dans le Sanmentenga où elle a «vécu réalité des populations déplacées dans la promiscuité, le dénuement avec des enfants grelottant sous des haillons, à côté de leurs mères aussi démunies».
«Le cœur triste, j’avoue que j’ai pleuré en pensant au lourd tribut payé par notre peuple, particulièrement en 2019», a confié à la presse, Mme Sawadogo par ailleurs présidente du Comité de pilotage «Célébrons le 8 mars autrement», invitant chaque femme et chaque fille à être dans la retenue et le recueillement, à faire parler leur cœur et à apporter des contributions financières et matérielles selon ses possibilités, à aux personnes déplacées, en cette 163e édition de la Journée internationale de la femme.
«Nous sommes plus de 20 millions de Burkinabè dont plus de 11 millions de femmes. Imaginez si chacune donnait 100 F CFA (…) nous pourrions récolter plus d’un milliard de F CFA», a conclu l’ex-ministre Rita Sawadogo qui est accompagnée dans cet appel par Alima Traoré, ex-médiateur du Faso et bien d’autres femmes.
Par Daouda ZONGO