Ceci est le message de l’ADF-RDA qui invite les uns et les autres à avoir une pensée aux femmes confrontées aux affres de la guerre asymétrique.
Chères femmes du Burkina et du monde entier,
La 163ème journée internationale des femmes me donne l’opportunité une fois de plus de manifester ma solidarité et d’adresser mes chaleureuses salutations à mes chères compatriotes et à mes chères sœurs.
Cette manifestation revêt une signification particulière, car plus qu’une simple commémoration, cette journée constitue pour moi un moment privilégié, une occasion exceptionnelle pour magnifier nos mères, nos épouses, nos sœurs, nos collègues, nos filles.
En effet, les femmes constituent de nos jours un maillon incontournable du développement durable de notre pays. Aujourd’hui plus qu’hier, ce sont les femmes qui donnent la vie, l’entretiennent à divers niveaux et contribuent largement par leurs sacrifices quotidiens, au bien être de toute la société.
La journée internationale des femmes permet de faire un bilan sur la situation des femmes dans la société et de revendiquer plus d’égalité en droits. Elle permet donc d’assurer un suivi progressif de l’amélioration de la condition de la femme et de mesurer son implication dans l’évolution de l’humanité.
Cette année, l’ONU a choisi de placer la célébration du 08 mars sous le thème : « Je suis de la génération égalité : levez-vous pour les droits de la femme » tandis que notre cher pays le Burkina Faso l’a placée sous le thème : « Crise sécuritaire au Burkina Faso : quelles stratégies pour une meilleure résilience des femmes ». Ces deux thèmes interviennent dans un contexte national assez particulier et soulignent explicitement l’impérieuse nécessité d’impliquer constamment les femmes dans l’analyse et la résolution des problèmes sociaux. Mais il est clair que les femmes ne pourront apporter leur contribution significative que lorsque l’environnement dans lequel elles évoluent leur est favorable et protecteur. Pour cela nous devrons au préalable réussir le combat de l’élimination de toutes les formes de barrières, de toutes les formes de violences, de toutes les formes de pratiques néfastes qui leur sont préjudiciables.
Dans cet ordre d’idées, je vous invite à avoir une pensée pour toutes les femmes qui sont confrontées aux affres de cette guerre asymétrique, qui souffrent des exactions, pleurant de ne pouvoir trouver de la nourriture pour leurs enfants, angoissées par l’avenir de leurs familles.
En effet, au moment où partout dans le monde on célèbre la Journée internationale des femmes, au Burkina Faso, nos femmes pleurent leurs parents, époux, frères, sœurs et enfants qui tombent chaque jour quand elles-mêmes ne sont pas assassinées ou victimes de violences de toutes natures.
A l’évidence, ce combat incombe à tous et chacun doit y jouer sa partition. La situation est extrêmement préoccupante et interpelle suffisamment tous les acteurs. Tous pour autant que nous sommes soucieux du devenir de ces femmes et des enfants, nous sommes tous amener à réfléchir face à cette situation. C’est pourquoi tous les acteurs doivent s’investir massivement dans la recherche de solutions efficaces pour la préservation à la fois de la vie de la femme et de celle de sa famille. Ces solutions doivent également aller dans le sens du renforcement des capacités de résilience des femmes qui sont la cible récurrente de tactiques guerrières.
Chères compatriotes, chères sœurs,
Léon Toltoï disait parlant des femmes « Femmes, c’est vous qui tenez entre vos mains le salut du monde » et, Talleyrand d’ajouter à juste titre « Là ou tant d’hommes ont échoué, une femme peut réussir ».
Nonobstant la situation sécuritaire dégradante, vous faites la fierté de notre pays et je tiens à saluer votre courage et votre résilience face aux défis qui se présentent à vous. Je vous encourage à demeurer les femmes volontaires et persévérantes que vous êtes. Car une femme imbibée de ces vertus est capable de transcender toutes les situations difficiles qui se présentent à elle, pour par conséquent faire naître et développer en elle des stratégies adéquates visant non seulement à préserver les droits acquis mais surtout à travailler pour l’avènement d’une société plus juste et égalitaire.
Je voudrais enfin réaffirmer ma profonde solidarité avec toutes les femmes en lutte pour leur plein épanouissement et pour le respect de leur droits, vous dire que j’ai pleinement foi en vous et en votre potentiel, et vous réitérer tout mon soutien.
Bonne fête à toutes les femmes du Burkina Faso et du monde !
Vive les femmes !
Vive le Burkina Faso !
Que Dieu bénisse notre cher pays le Burkina Faso !
Me Gilbert Noël OUEDRAOGO
Grand Officier de l’Ordre de l’Etalon