L’ancien président mauritanien Ely Ould Mohamed Vall s’en est allé le vendredi 5 mai 2017, emporté par une crise cardiaque. Figure emblématique de la démocratie mauritanienne, l’ancien chef d’Etat est bien celui-là qui a fomenté le coup d’Etat de 2005 contre le dictateur Maouya Ould Taya avant de présider la transition de 2005 à 2007 qui a conduit à l’instauration de la démocratie mauritanienne.
Militaire de carrière, Ely Ould Mohamed Vall est nommé directeur général de la sureté de l’Etat à la fin des années 80. Il y passa vingt ans. Il se dévoilera au grand public, seulement en ce mémorable mois d’août 2005 où il renverse l’ancien président Maouya Ould Taya dont il était jusque-là l’allié fidèle. Il se hissera du coup, à la tête de la junte qui conduira la transition démocratique de 2005 à 2007. Dès l’annonce de la triste nouvelle de sa disparition, des hommages lui ont été rendus en Mauritanie et partout dans le monde. Des différents témoignages, on retient de ce militaire africain épris de démocratie qu’il détient la paternité de la Constitution qui limite le nombre de mandats présidentiels à deux dans son pays. Ely, comme ses compatriotes affectionnent de l’appeler ayant promis de ne pas se présenter aux élections après la transition qu’il a dirigée, laisse le pouvoir en 2007 à la grande satisfaction de la communauté internationale.
Les mêmes témoignages attestent qu’en 2008, Ely Ould Mohamed Vall se voit dans l’obligation morale d’opposer une résistance à un autre faucardeur de la démocratie, Mohamed Ould Abdelaziz, militaire et propre cousin d’Ely, auteur lui aussi, d’un coup d’Etat.
Par Joseph AKOUTOU (Stagiaire)
