Une coalition de trois structures pilotée par l’Institut IMAGINE a produit cinq films de courte durée pour sensibiliser les citoyens sur la pandémie du Coronavirus au Burkina Faso. Les responsables de ce programme ont présenté ce mercredi aux hommes de médias, les cinq capsules vidéo d’environ une dizaine de minute en vue de contribuer à lutter contre le virus à couronne qui a fait, à la date du 12 mai 2020, 51 décès pour 766 cas positifs au pays des « Hommes intègres ».
Le projet a été réalisé grâce au concours de l’Institut IMAGINE, de la compagnie Le Ruminant, et de la structure Artistes.BF. «Délit d’incivisme, Distanciation quoiqu’il arrive, Responsabilité collective, Sans concession et Vigilance totale», sont les titres de ces cinq films de courte durée qui peuvent être facilement utilisés par exemple pendant des intermèdes.
Cette production, «nous l’avons faite par volontariat, juste un engagement citoyen de notre part pour pouvoir aider dans cette lutte» contre cette maladie qui paralyse la vie depuis deux mois au Burkina, a indiqué Gaston Kaboré, premier responsable de l’Institut IMAGINE. M. Kaboré souhaite que les chaînes de télévisions, notamment, multiplient les moments de diffusion de ces capsules vidéo pour sensibiliser davantage les populations sur les gestes barrières.
Ces capsules vidéo sont faites pour être diffusées «gratuitement sur la télévision nationale et sur les autres chaînes qui voudraient les passer», a-t-il noté avant de poursuivre qu’il se peut aussi que l’on puisse passer ces films sur d’autres moyens de communication dont le web. «Il faut une diffusion massive pour que ça puisse produire le résultat souhaité. Nous sommes ouverts à toute entité qui voudrait utiliser les films dans le sens du bien commun dans la lutte contre le Coronavirus», ont insisté les conférenciers qu’étaient Gaston Kaboré, Patrick Coulidiati de Artistes BF, Noël Minoungou, directeur de la compagnie Le Ruminant et Toussaint Zongo, Administrateur à IMAGINE.
«Nous avons pris les messages officiels. Tous les messages que nous faisons sont conformes à la politique nationale sanitaire et à la position que notre pays a pris par rapport à cette pandémie», ont-ils rassuré avant de soutenir que quand les gens du théâtre, de la presse et du cinéma s’associent pour apporter leur contribution, ça donne du beau et du sérieux à la fois. «On a voulu que les citoyens aient un sourire en regardant ces films et que ce sourire traduise, évidemment, que le message est bien passé», a laissé entendre Gaston Kaboré, l’Etalon de Yennenga à la 15è édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) en 1997.
Pour les responsables de ce projet, ceci est leur contribution dans la lutte contre cette pandémie. Ils n’écartent pas la possibilité de travailler à ce que ces capsules vidéo soient traduites en langue nationale. Ils espèrent une diffusion massive, c’est-à-dire une diffusion le plus largement et durablement possible.
Ces films ont pris en compte les réalités au niveau du transport public, de la circulation, des kiosques, des vies de couple et des comportements exemplaires à adopter dans les familles.
Par Bernard BOUGOUM