Accueil Communiqué de presse Burkina: le CDP accuse le gouvernement de négliger la situation sécuritaire

Burkina: le CDP accuse le gouvernement de négliger la situation sécuritaire

0

La gestion de la question sécuritaire dont fait montre le gouvernement burkinabè ne satisfait pas le Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP) qui l’accuse, entre autres, de « négligence » face à la situation.

Les dernières quarante huit heures ont été très éprouvantes pour notre pays. En effet, suite à un communiqué du gouvernement en date du 31 mai 2020, nous apprenons la double attaque qui a fait près de 35 morts, des blessés et des portées disparues dans les régions de l’Est dans un marché à bétail et à Foubé-Barsalgho dans le Centre Nord. Il faut rappeler qu’une précédente attaque en date du vendredi 29 mai a ciblée un convoi de commerçants entre les localités Dougouma et Ingané dans le Loroum, faisant près de quinze morts, des blessés et des personnes portées disparues également. Les victimes sont des civils et des éléments des forces de défense et de sécurité.

Il y peu de temps nous déplorions le décès d’une douzaine de personnes en zone de détention à Fada. Et nous revoilà dans le même décompte macabre.

En ces douloureuses circonstances, je voudrais au nom de l’ensemble des militantes, des militants et  des sympathisants du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP) et à mon nom personnel, présenter aux familles éplorées, aux forces de sécurité et de défense et à l’ensemble du peuple burkinabè, mes condoléances attristées et ma compassion émue. J’ai un vœu pieu pour le prompt rétablissement des blessés et le retour des personnes disparues.

C’est le lieu pour nous de rappeler au gouvernement, que la grave menace terroriste est toujours présente et qu’il faille redoubler d’efforts pour préserver la quiétude des Burkinabè et permettre aux déplacés de retourner vivre en paix surtout en cette période de saison agricole.

C’est pourquoi nous fustigeons l’abandon, la négligence et surtout l’insouciance du gouvernement, qui est plutôt préoccupé par sa réélection en menant des  activités de campagnes déguisées que de s’occuper de la sécurité du peuple burkinabè. C’est ainsi qu’il a sacrifié l’éducation de toute une génération, préférant la maintenir dans l’ignorance. Il préfère la stagnation de l’économie pour maintenir le pays dans le surendettement. Il préfère la clochardisation des fonctionnaires par l’application de certaines taxes iniques. Autant dire à ce gouvernement que si il est incapable d’apporter le minimum vital aux populations, de balayer le plancher. Dans tous les cas, il aura la sanction du peuple par les urnes et c’est pour très bientôt.

Nous saluons le courage et la détermination des forces de défenses et de sécurités, qui, bien que sous-équipés, avec des moyens logistiques dépassés et sans encouragement, œuvrent  nuits et jours à la protection des populations. Nous les encourageons à ne pas baisser les bras dans cette lutte acharnée contre les ennemis du peuple.

Tout en soutenant nos Forces de Sécurité et de Défense, le CDP exige du gouvernement une gestion professionnel de la défense et de la sécurité du Burkina Faso, la protection de toutes les populations et le respect des droits humains.

Le pouvoir du MPP et de ses alliés, au mépris de la justice et de la dignité humaine sont actuellement préoccupés à la recherche effrénée d’un second mandat par tous les moyens  y compris  les moins nobles.

Le CDP exige qu’en ces temps de crise sécuritaire et sanitaire dans notre pays, le pouvoir du MPP et son gouvernement conduisent une politique responsable autour de valeurs humaines fondamentales avec au centre la dignité humaine.

Le CDP constate que le Burkina Faso a soif d’un leadership politique qui soit capable d’imaginer des solutions sans lesquelles notre cohésion sociale restera constamment menacée.

Le Burkina Faso souffre de l’insécurité et les Burkinabè ont besoin de paix et de sérénité.

Ensemble nous vaincrons.

Démocratie-Progrès-Justice 

Ouagadougou, le 01 juin 2020

Pour le Bureau Politique National,

Le Président

Eddie KOMBOIGO