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Burkina: des policiers et militaires radiés redonnent de la voix

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Des policiers et militaires radiés

Des policiers et militaires radiés ont qualifié, ce lundi 6 juillet 2020 face à la presse à Ouagadougou, l’aide sociale qui leur a été octroyée à la suite du traitement de leur dossier par le Haut conseil pour la réconciliation et l’unité nationale (HCRUN), d’ «insignifiante» et «minable» et voient en cela «une insulte à (leur) dignité».

Radiés pour avoir manifesté en 2011, pour la plupart, ces policiers et militaires n’ont pas cessé de demander pardon et sollicité leur réintégration dans leurs corps respectifs. Ce lundi matin, ils étaient encore face à la presse pour la même cause. Ils n’ont pas manqué de fustiger l’aide qui leur a été octroyée, il y a quelques mois de cela.

«Nous policiers et militaires radiés de 2011, n’étant pas du tout satisfaits de la résolution actuelle de notre problème, qui est l’octroi d’une aide à la réinsertion sociale, demandons la mise en application des propositions détaillées du HCRUN portant sur notre reversement à la fonction publique», ont laissé entendre les porte-paroles des militaires radiés Tiéba Farama et des policiés radiés Mahamadi Tidiga, traitant cette aide d’ «insignifiante» et «minable» et voient en cela «une insulte à (leur) dignité».

Ils disent émettre «des doutes sur l’honnêteté et l’impartialité avec laquelle le HCRUN a traité (leur) dossier», affirmant que cette institution a «trahi (son) triptyque qui est «vérité-justice-réconciliation».

«Le gouvernement et le HCRUN ont décidé de balayer la réintégration et même les propositions détaillées faites par le Haut conseil pour la réconciliation et l’unité nationale», ont-il fait savoir, notant qu’ils ont pris l’aide à la réinsertion malgré eux.

Ces policiers et militaires qui souhaitent leur réinsertion, affirment être prêts et peuvent apporter leur soutien à leurs camarades qui sont sur les fronts luttant contre les attaques armées. Pour eux dans cette lutte il faut associer tout le monde.

Par Daouda ZONGO