(Ouagadougou, 27 juillet 2020). Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré et ses pairs de la Communauté économiques des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont entamé ce lundi, un sommet extraordinaire consacré à la situation sociopolitique au Mali. A l’ouverture de cette rencontre qui se tient par visioconférence, le président en exercice de la CEDEAO, Mahamadou Issoufou, président du Niger, a lancé un appel à trouver des conditions de sortie de crise pour ce pays.
« Après analyse de la situation, il revient à notre sommet d’adopter une déclaration forte qui préconisera sur la base des principes qui régissent notre organisation en matière de prévention, de gestion et de règlement de conflits, des solutions fortes pour une sortie de crise rapide au Mali », a déclaré le président en exercice de la CEDEAO, Mahamadou Issoufou dans son discours d’ouverture.
Selon le président en exercice de la CEDEAO, « le Mali a besoin d’un gouvernement d’union nationale, d’une Assemblée nationale incontestée, d’une nouvelle Cour constitutionnelle, d’une enquête sur les évènements des 10, 11 et 12 juillet 2020, ainsi que la mise en œuvre rapide des conclusions du dialogue national. Le peuple malien a aussi une attente forte : la libération de Soumaïla Cissé enlevé au mois de mars par des organisations terroristes ».
Mahamadou Issoufou a rappelé que la crise malienne a été déclenchée par l’arrêt de la Cour constitutionnelle sur les élections en mars et avril 2020. Le corollaire de cette crise, est un mouvement de contestation, qui demande la démission du président de la République du Mali, Ibrahim Boubacar Kéita.
La crise malienne interpelle tous les pays et le présent sommet doit proposer « des solutions durables et des décisions fortes à même de garantir la stabilité du Mali et de la région », a rappelé Mahamadou Issoufou.
Direction de la communication de la présidence du Faso