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Elections 2020 au Burkina : «Celui qui ne veut pas y aller» il «peut attendre la fin des attaques» (Me Sankara)

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Me Bénéwendé Sankara devant les micros

Le président de l’Union pour la Renaissance/Parti Sankariste (UNIR/PS), Me Bénéwendé Sankara a affirmé, ce jeudi 30 juillet 2020 face à la presse à Ouagadougou, reconnaitre que le Burkina Faso est attaqué et qu’il est même en guerre, mais, estime t-il, que ce n’est pas pour autant qu’il ne faut pas aller aux élections en novembre 2020. «Celui qui ne veut pas aller aux élections parce qu’il y a des attaques, la personne peut attendre la fin de l’insécurité pour y aller», a-t-il soutenu.

«Le jour que le Burkina décidera de ne pas aller aux élections parce qu’il y a le terrorisme, c’est que nous avons capitulé», a affirmé Me Bénéwendé Sankara, président de l’Union pour la Renaissance/Parti Sankariste (UNIR/PS), une formation politique de la mouvance présidentielle. Pour lui, ce n’est pas parce qu’il y a des attaques qu’il ne faut pas aller aux élections, suggérant à ceux qui ne veulent pas y aller d’attendre la fin des attaques.

«On reconnait que le Burkina Faso est en guerre, mais nous nous défendons», a déclaré Me Sankara qui estime néanmoins qu’ «il faut vraiment reformer l’armée, motiver la troupe» dans le but de mieux lutter contre les attaques armées et renforcer le renseignement. Il a soutenu que dans cette lutte, chaque Burkinabè doit s’y sentir enrôler.

L’UNIR/PS qui souhaite la tenue des élections présidentielle et législatives à bonne date, dit s’aligner derrière Roch Kaboré, le candidat du parti au pouvoir, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), pour un second mandat, mais déclare qu’il est «temps d’agir» pour «une gouvernance vertueuse» car « l’espoir né de l’insurrection populaire semble s’émousser ».

«Cette nouvelle trajectoire doit s’appuyer sur une gouvernance vertueuse qui s’entoure de la noblesse qui est à la base de la gestion de la chose publique. Elle doit être portée par des hommes probes qui ont un sens aigu de leur responsabilité citoyenne dans le devenir de leur pays, le Burkina Faso», a poursuivi le premier responsable de l’UNIR/PS qui a présenté à la presse, son manifeste pour une gouvernance vertueuse.

Dans son manifeste, l’UNIR/PS réaffirme son politique anti-impérialiste ; s’inscrit dans une dynamique de discours politique adapté, persuasif, mobilisateur et tolérant ; fait de la qualité et de l’exemple les exigences non négociables de ses proches collaborateurs. Il estime qu’il faut réduire le train de vie de l’Etat, par la prise de mesures concrètes qui rendent visibles les effets positifs de ces mesures, ériger la lutte contre la corruption au rang de priorité nationale et promouvoir le mérite comme premier critère de nomination et de responsabilisation.

Sur le plan de la gouvernance administrative et sociale, l’UNIR/PS propose dans son manifeste, la refondation de l’administration publique pour en faire un outil de développement, souhaite la proclamation de la refondation totale du système éducatif en priorisant une école métiers et non plus une école de savoir. Ce sont là des points parmi tant d’autres contenus dans le manifeste du parti de Me Bénéwendé sur la bonne gouvernance.

Par Daouda ZONGO