Le Burkina Faso, en général, est en proie à des attaques qualifiées de terroristes depuis 2016, soit dès la prise de pouvoir de Roch Marc Christian Kaboré. A en croire, certains analystes, la plupart de ces attaques sont attribuées aux terroristes de Ansarul Islam, un groupe salafiste djihadiste, très actif au Burkina Faso et au Mali.
Selon l’International Crisis Group, repris par Wikipédia, « Ansarul Islam, créé par Malam Ibrahim Dicko, un prêcheur originaire du Soum (région du Sahel au Burkina Faso), est né de la contestation de l’organisation sociale en vigueur dans la province. Des années durant, Malam Dicko prône l’égalité entre les classes sociales.
Il remet en cause la toute-puissance des chefferies coutumières et le monopole de l’autorité religieuse détenue par les familles maraboutiques, qu’il accuse de s’enrichir aux dépens des populations« .
Le , un imam de la localité de Tongomayel (région du Sahel), ancien membre d’Ansarul Islam qui avait pris ses distances avec le groupe est assassiné et Ansarul Islam a été pointé du doigt.
Fort de ce constat, des regards se tournent, aujourd’hui, vers Ansarul Islam, avec le rapt du guide religieux Souaibou Cissé, le grand imam de Djibo, enlevé par des individus armés non identifiés, le 11 août dernier alors qu’il revenait d’un mariage auquel il a assisté à Ouagadougou.
Selon des sources, le grand imam de Djibo, âgé de 73 ans, se savait sous menace. En 27 mai 2017, des individus armés non identifiés ont tiré sur son domicile, laquelle résidence avait été placée sous haute surveillance jusqu’en février 2020. El Hadj Souaibou Cissé recevait régulièrement des menaces de mort par téléphone.
Par Wakat Séra