Accueil Société Burkina/Education: le M18 réclame l’établissement « diligent des actes de reclassement »

Burkina/Education: le M18 réclame l’établissement « diligent des actes de reclassement »

0

Le Mouvement 18, en abrégé M18, un nouveau syndicat du monde éducatif, a réclamé, ce lundi 24 août 2020 face à la presse à Ouagadougou, l’établissement « diligent des actes de reclassement et les effets financiers attachés ».

Le ministère burkinabè de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales (MENAPLN), a enregistré la naissance d’un mouvement d’enseignants engagés dans la lutte pour le reclassement des agents. Selon les conférenciers du jour, le mouvement est dénommé M18 car c’est à partir de 2018 que ces acteurs ont commencé à faire face aux problèmes qu’ils entendent maintenant porter à l’opinion et exiger un changement de leurs conditions de vie et de travail.

Mais, cette organisation veut se démarquer des syndicats classiques de par sa façon de lutter, son approche vis-à-vis des autorités politiques et administratives qu’elle accuse « d’homicide volontaire ».

« Depuis que le ministère de l’Education nationale est sous la responsabilité de monsieur Stanislas Ouaro, nous assistons à un embouteillage véritable et alarmant de plusieurs promotions attendant avec peine un reclassement dans leurs nouvelles catégories attendent », s’est exaspéré Adama Dabilgou, enseignant de formation, porte-parole du M18.

Adama Dabilgou, enseignant de formation, porte-parole du M18

A titre illustratif, ce sont « les promotions 2018, 2019 et 2020 qui attendent leur reclassement. Pire à l’heure où nous sommes aucun acte de reclassement n’a été établi », a poursuivi M. Dabilgou qui se demande « comment peut-on comprendre qu’une administration qui se veut sérieuse, dirigée par un homme qui se dit sérieux peut-être incapable pendant deux ans d’établir un simple acte administratif ». Visiblement remonté contre le professeur Ouaro, le porte-parole du M18 se dit « choqué que des enseignants adressent des lettres de félicitations à M. Ouaro » qui aurait marqué sa « surprise » de cet état de fait.

Pour Adama Dabilgou et ses camarades, aucune explication ne justifie le « calvaire » dans lequel ils vivent. C’est pourquoi ils se disent convaincus qu’il y a « un manque de volonté » de la part de leurs premiers responsables. A les en croire, le Pr Stanislas Ouaro « ne travaille qu’à satisfaire avec diligence les préoccupations de ses collaborateurs et autres ouailles ».

Les conférenciers exigent, outre le reclassement et ses effets financiers, « pour toutes les promotions à venir, le reclassement automatique des agents qui subiront avec succès les épreuves pratiques des examens professionnels ou concours professionnels ». Pour leur cause, les membres du M18, se disent « déterminés et résolus à la lutte, au besoin jusqu’au sacrifice ultime et nous ne reculerons devant rien ».

Dès la semaine prochaine, le mouvement syndical compte investir les locaux du ministère de l’Education pour se faire mieux entendre, si après cette sortie médiatique, le gouvernement n’évolue pas dans sa position.

Par Bernard BOUGOUM