Sans répit, le président du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme sillonne les communes du Niger, où il va à la rencontre des militants. Ces échanges initiés depuis des décennies par les instances du parti au pouvoir, ont, cours, depuis ce vendredi 9 octobre, à Zinder, où l’enfant de la région, a jeté l’ancre, lui et une délégation de cadres de PNDS-Tarayya. Plus que tout, c’est l’engouement suscité auprès des militants, par ces agoras, où sont partagés bilan du chef de l’Etat nigérien, Mahamadou Issoufou et doléances des populations qui est remarquable. Certes, la politique s’incruste très rapidement dans les discussions et même les animations, avec des flèches très acerbes décochées à des opposants qui ne sont présents que sur les réseaux sociaux, ou dans des ruelles des grandes villes, mais l’essentiel des priorités vont aux voies et moyens pour l’amélioration des conditions de vie des Nigériens.
«Say kay Bazoum»
Dans la commune de Hamdara, elle était encore présente, comme en 2019, lors d’un passage de Mohamed Bazoum, pour dire à celui-ci, «say kay, Bazoum», qui signifie, littéralement, «obligatoirement, tu le feras». En clair, la vieille femme qui est allée s’asseoir aux pieds du président du PNDS-Tarayya, soulevant ces deux bras, au rythme de la musique et des slogans, criait, à gorge déployée: «Malgré les vents contraires et les intrigues des opposants, c’est Bazoum ou rien», nous a expliqué notre voisin. La vieille, ne se rendait même pas compte que sa voix, affaiblie par l’âge, était vite couverte par la forte clameur d’une assistance électrisée, par la présence parmi elle, du dauphin de Mahamadou Issoufou et candidat du PNDS-Tarayya pour l’élection présidentielle du 27 décembre 2020. Qu’à cela ne tienne, la vieille de Hamdara, et tous ces militants qui ont placé leur confiance en «B21» ou encore «MB», ou encore «BM», parlent d’abord par conviction personnelle. «C’est notre cœur qui nous a amenés ici», avait déjà déclaré, le 7 octobre, dans la commune de Dan Issa, dame Abou Sani.
Manzo, de Droum sur la route de l’Assemblée nationale
Lui s’appelle Abdoulrazack Manzo. Il était présent aux échanges entre les populations et le président de PNDS-Tarayya. Mais il se distinguait particulièrement par sa tenue blanche immaculée et son bonnet multicolore aux motifs traditionnels, mais surtout son activisme de premier plan. «Mon vœu le plus cher, c’est que ces échanges contribuent véritablement à l’amélioration des conditions de vie des populations», a révélé le jeune homme plein d’entrain. Si pour lui, il n’y a pas de doute que les populations de Zinder et du Niger, ont bénéficié de tout avec le président Mahamadou Issoufou et le PNDS-Tarayya, «le meilleur reste à venir avec Mohamed Bazoum, notre candidat». Il est tombé encore plus sous le charme de Mohamed Bazoum, lorsque celui-ci, étant encore ministre, «a mobilisé un financement pour la construction d’un amphithéâtre de 500 places au profit de l’Education, non seulement des enfants de la région de Zinder, mais ceux de tout le pays». Paroles de M. Manzo, qui, motivé par ces actions du président du parti au sein duquel il milite, et de sa conviction personnelle de se mettre au service de son pays et de ses concitoyens, a décidé d’être candidat aux élections législatives. Tout en relevant les actions inestimables des dirigeants de la commune de Droum et de la région de Zinder, Abdoulrazack Manzo, dispose, lui-même, de bien des atouts pour accéder à l’Assemblée nationale, «si les électeurs le veulent». En plus d’autres actions, il a déjà procédé à des dons de semences, de céréales, de forage, de mosquée, de matériels médicaux, au profit de la commune, révèle un habitant de la commune qui était à ses côtés. Mais, en plus de cette ambition personnelle, M. Manzo a d’autres objectifs, pour Mohamed Bazoum: «Nous lui promettons, le plein de voix, les 100%», affirme-t-il avec le sourire.
Des réalisations et des doléances, comme s’il en pleuvait
Equipement des cases de santé; déploiement de médecins, d’infirmiers et de sages-femmes, en vue d’assurer une couverture nationale appréciable; rénovation des hôpitaux de district; distribution gratuite, ou leur vente à prix sociaux, de vivres, de semences et de céréales; électrification des communes et construction de marchés de bétail, d’amphithéâtre, de pistes rurales ou de routes bitumées; installation d’atelier de menuiserie métallique ou de menuiserie en bois. Autant de réalisations que les habitants de Miriah, Droum, Dogo, Gouna, Koleram, Zermou, Hamdara, Dakoussa, etc., ont relevé comme des chantiers réalisés par le président nigérien, Mahamadou Issoufou. Mais, comme dans environ 18O communes que le président du PNDS-Tarrayya, Mohamed Bazoum a déjà visitées, l’accès à l’eau potable, la construction de routes et d’écoles; la transformation de cases de santé en centres de santé intégrés, etc., ont été des points saillants des cahiers de doléances présentées par les populations. Et comme à l’accoutumée, leur hôte, s’interdisant de prendre tout engagement hors date de campagne électorale fixée par la loi électorale, a promis à ses interlocuteurs, d’épingler sur son calepin électoral, ces préoccupations, qu’il a trouvées légitimes.
Les jeunes et les femmes
Si les jeunes qui sont en quête permanente d’emploi, avec l’épée de Damoclès du chômage constamment pendue au-dessus de leurs têtes, et les femmes qui sont assaillies par la corvée d’eau, les activités agricoles et domestiques, et sont souvent marginalisées dans les facilités de crédit financier et autres, constituent, pour le PNDS-Tarayya, des couches à extirper le plus tôt,de la vulnérabilité, ceux-ci, comme pour ne pas se faire oublier, se sont toujours manifestés par une présence massive, sur les places des échanges. Non seulement, la jeunesse et la gent féminine, s’impliquent à fond dans l’organisation de ces rencontres de proximité, mais ils se mettent sur leur 31, comme on le dit trivialement, le jour J. S’ils n’ont pas fait un tour chez le couturier de la place pour se faire confectionner la plus belle chemise ou le plus beau boubou, en bazin, roses, la couleur apaisante du parti, alors ils sont vêtus du pagne à l’effigie de leur président ou du président de la république. C’est aussi l’occasion pour des commerçants au nez creux, de faire de bonnes affaires en proposant des articles aux couleurs du parti, qu’ils écoulent comme de petits pains. Pour être propriétaire de ces accessoires et pouvoir s’identifier comme militants du parti, par ces signes extérieurs, il faut débourser, 1000 FCFA, pour le badge et 2000 FCFA, par unité, pour la casquette et l’écharpe. Il faut acheter, car le parti, n’étant pas en campagne, comme le rappellent toujours ces cadres, ne peut se permettre de les offrir aux militants.
Par Morin YAMONGBE, Envoyé spécial de Wakat Wéra à Zinder