Dans une annonce parue, le dimanche 22 novembre 2020, le Premier ministre éthiopien Aby Ahmed a demandé aux rebelles de la région de Tigré de se rendre « dans les prochains 72H ».
« La route vers votre destruction touche à sa fin et nous vous demandons de vous rendre dans les prochaines 72 heures », a adressé Aby Ahmed, Premier ministre éthiopien, prix Nobel de la paix en 2019, aux sécessionnistes du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) qu’il accuse d’être les responsables qui cherchent à déstabiliser le gouvernement fédéral et d’avoir attaqué deux bases militaires éthiopiennes dans la région.
Il les a invités à déposer les armes en l’espace de 3 jours. « Vous êtes à un point de non-retour, poursuit-t-il. Saisissez cette dernière chance », a-t-il conclut.
A l’avance, une imminente attaque contre Mekele avait été prévenue par l’armée éthiopienne dans la capitale tigréenne où siège le gouvernement local que le gouvernement fédéral cherche à dissoudre en recommandant la fuite à la population civile pendant qu’il est encore temps.
Et selon les déclarations du porte-parole de l’armée, Dejene Tsegaye, « la prochaine bataille décisive est d’encercler Mekele avec des chars ».
TPLF se dit prêt pour des combats acharnés
A l’attention du demi-millions d’habitants de cette localité, le porte-parole de l’armée les a prévenus en ces termes « sauvez-vous », en leur rappelant que « des directives (leur) ont été communiquées pour (les) dissocier de la junte, (car) après il n’y aura aucune pitié ».
Debretsion Gebremichael, le chef du TPLF dans une réponse le dimanche a promis livrer des « combats acharnés ». Leur groupe ne compte pas se laisser faire, ils vont freiner l’avancement de l’armée éthiopienne. « Ils continueront à payer pour chaque mouvement », a-t-il déclaré à l’AFP.
Poursuivant, il a indiqué qu’une attaque contre Mekele ne finira pas le conflit. « Tant que la force d’occupation sera au Tigré, les combats ne cesseront pas », a-t-il souligné.
Oumpounini MANDOBIGA (Stagiaire)
