Le candidat du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), Roch Marc Christian Kaboré, 63 ans, a été réélu provisoirement président du Faso, à l’issue du scrutin du 22 novembre 2020, avec 57,87% de voix, pour un second mandat qui constitue son dernier mandat conformément à la Constitution burkinabè, selon les résultats proclamés par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), ce jeudi 26 novembre 2020.
Le fils de Tuiré, une localité de Zorgho dans la province du Ganzourgou (Centre-Est burkinabè), Roch Marc Christian Kaboré, né le 25 avril 1957 à Ouagadougou, a été reconduit à la magistrature suprême au Burkina pour un deuxième mandat avec 57,87% de voix contre 15,48% de voix pour son poursuivant immédiat Eddie Komboïgo.
Il était en compétition avec 12 autres candidats à savoir Eddie Komboïgo qui s’en sort avec 15,48% de voix, Zéphirin Diabré qui a obtenu 12,46% de voix, Kadré Désiré Ouédraogo 3,36% de voix, Tahirou Barry 2,19% de voix, Ablassé Ouédraogo 1,80% de voix, Gilbert Ouédraogo 1,55% de voix, Yacouba Isaac Zida 1,52% de voix, Abdoulaye Soma 1,41% de voix, Ambroise Farama 0,90% de voix, Do Pascal Sessouma 0,70%, Monique Yéli Kam 0,53% de voix et Claude Aimé Tassembédo 0,23% de voix.
Selon l’Article 98 du Code électoral, ceux qui contestent les résultats provisoires du scrutin peuvent faire des recours auprès du Conseil d’Etat dans les sept jours suivant la proclamation des résultats provisoires.
Les résultats définitifs doivent être proclamés par le Conseil constitutionnel dans les 15 jours qui suivent l’expiration du délai imparti pour les recours.
M. Kaboré a brigué son premier mandat à la suite de son élection au soir du 29 novembre 2015, une élection qui est intervenue, après une année de transition à la suite de la démission forcée de Blaise Compaoré, sous la pression de la rue, les 30 et 31 octobre 2014, contre sa tentative de se maintenir au pouvoir après 27 ans.
En course avec 13 autres candidat, Roch Kaboré avait été élu en 2015 avec 53,49% à l’issue du premier tour à la présidentielle du 29 novembre.
Rock Marc Christian Kaboré est un ancien cacique du régime de l’ex-président Blaise Compaoré avec qui il était tombé en disgrâce en 2012 avant de quitter le parti au pouvoir en son temps, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) en janvier 2014 pour fonder avec des camarades comme Salifou Diallo, Simon Compaoré et Clément Sawadogo, le MPP.
Militant de la Fédération des étudiants d’Afrique noire en France (FEANF), une structure qui était très active au moment des indépendances et qui milite pour une Afrique unifiée, Roch Kaboré, qui a poursuivi ses études d’économie et de gestion à l’Université de Dijon, après l’obtention de son baccalauréat à 18 ans, y ressort en 1979, avec un Diplôme d’Etude supérieure spécialisées C(DESS) en gestion et un Certificat d’aptitude à l’administration et à la gestion des entreprises.
A l’âge de 27 ans, M. Kaboré a été promu directeur général de la Banque internationale du Burkina (BIB) de 1984 à 1989 sous la révolution d’août 1983. Après le coup d’Etat du 15 octobre 1987, les nouvelles autorités avec à leur tête Blaise Compaoré, nomment Roch Kaboré, ministre des Transports et des Communications poste qu’il a occupé de 1989 à 1990 où il est élevé au rang de ministre d’Etat. Il a été par la suite à la tête du ministère des Finances et du Plan de 1992 à 1993. Il a été aussi président de l’Assemblée nationale de janvier 1994 à février 1996 et Premier ministre du Burkina Faso de 2003 à 2012.
Membre du Congrès pour la démocratie et le progrès, Roch Kaboré prendre la conduite du parti et le dirige de 2003 à2012.
Par Daouda ZONGO