Le rappeur Martial Panucci est « séquestré malgré lui par les autorités aéroportuaires sénégalaises depuis 4 jours », selon le rappeur Serge Bambara alias Smockey, un cadre du mouvement burkinabè, le Balai Citoyen, ce 15 décembre 2020.
« ALERTE: le rappeur militant Martial Panucci invité officiel de la deuxième rencontre des mouvements citoyens à Dakar « UPEC 2020″ est actuellement séquestré malgré lui par les autorités aéroportuaires sénégalaises depuis 4 jours », a écrit Smockey sur sa page facebook.
Le détenteur de la distinction des Koroa Musics Award, le prix du Meilleur rappeur du continent en 2011, « demande qu’à défaut de lui (Panucci) permettre d’assister à la rencontre qu’on lui permette de rentrer dignement sur sa terre d’accueil d’où il est parti, le Burkina Faso ».
L’activiste et panafricaniste Smockey, connu pour son langage de vérité vis-à-vis des acteurs politiques, estime dans son texte que « l’Afrique ne doit plus faire cela aux Africains ». « Le véritable panafricanisme se trouve simplement là, ne cherchons pas plus loin », soutient le co-fondateur du mouvement « Le Balai Citoyen » qui a été actif dans les manifestations ayant balayé le régime (27 ans) de l’ex-président Blaise Compaoré.
Martial Panucci, artiste rappeur-activiste et poète urbain africain, originaire du Congo Brazzaville, membre et cofondateur du mouvement citoyen Ras-Le-Bol, vit en exil au Burkina Faso depuis 2016. Littéraire de formation, Martial Panucci a publié en 2016, au Congo, un recueil de poèmes intitulé « Le Poids des maux ». Inspiré par des artistes et groupes de rap français comme Kery James, IAM ou encore Arsenik, Martial Panucci est connu pour son engagement politique qui l’avait conduit à sortir, en mai 2017, le sigle : « Le Congo va mal ».
Par Bernard BOUGOUM