113 mille milliards de francs CFA. C’est la rondelette cagnotte que compte mobiliser le candidat du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-Tarayya), pour continuer, à travers le programme de son candidat à la présidentielle du 27 décembre 2020, l’action de développement du Niger, impulsée, il y a une décennie, par le président Mahamadou Issoufou. Le défi est de taille, et aurait fait douter plus d’un aspirant à la présidence du Niger. Mais, pour Mohamed Bazoum, aucun sacrifice ne sera de trop pour consolider le mieux-être des Nigériens et des Nigériennes, qui lui affirment une grande confiance, et lui promettent le «coup KO», c’est-à-dire la victoire, dès le premier tour, sur la trentaine de candidats en lice pour les scrutins présidentiel et législatifs couplés du dimanche prochain.
Consolider et avancer
«Le programme que je vous présente, prolonge les deux programmes sur la base desquels vous avez, par deux fois, mis le pays, entre les mains du Président Issoufou Mahamadou. Grâce à sa sagesse et son patriotisme, grâce à la pertinence de la politique qu’il a mise en œuvre, notre pays a connu une décennie de grande stabilité politique et institutionnelle. Cela s’est traduit par des progrès économiques et sociaux substantiels.» Le ton est ainsi donné par le président et candidat du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-Tarayya), pour dire et redire aux populations qui viennent massivement à sa rencontre, son engagement à renforcer les acquis de son prédécesseur, par le biais de son «Programme de Renaissance III-Consolider et Avancer». Le dicton, selon lequel «on ne change pas une équipe qui gagne» est universel. Toutefois, Mohamed Bazoum, qui, selon son pragmatisme et sa sincérité légendaires, s’interdit de réinventer le fil à couper le beurre, et demeure conscient que, du fait de facteurs clairement mis en relief par le présent programme, des défis énormes persistent, qu’il va falloir affronter, «avec détermination, en vue de réduire sensiblement la pauvreté, et donner de l’espérance à notre jeunesse.»
Le candidat de cœur et de raison
Le message est répété en langue populaire haoussa, par un Mohamed Bazoum chez qui l’adrénaline monte en puissance, à chacune de ses rencontres avec les populations, qui trouvent en lui, l’homme de la situation, que ce soit à Niamey, à Tillabery, à Tahoua, à Agadez, à Zinder, ou à Diffa où il est attendu ce mercredi 23 décembre, pour ne citer que ces régions et communes. A Gouré, où les habitants lui ont souhaité «la bienvenue à la maison», ce 21 décembre, commune où il s’est rappelé avoir décroché son BEPC, l’accueil a été aussi chaleureux que partout ailleurs, où les populations ont entonné, le «saï Bazoum», devenu, sans doute, la chanson populaire de ce crépuscule de 2020. «C’est Bazoum qu’il nous faut, c’est lui qui nous connaît et que nous connaissons», a essayé de nous convaincre Bachir, nous prenant dans la foule, pour des potentiels candidats à rallier pour la cause de son candidat de «cœur et de raison».
113 mille milliards pour le quinquennat, «si je suis élu»
«Notre programme, pour les cinq années à venir, visera donc à consolider les institutions démocratiques et républicaines, par l’amélioration de la gouvernance politique, judiciaire, administrative et local», note, entre autres, le candidat du PNDS-Tarayya, pour qui, «l’épreuve de la lutte contre le terrorisme a permis à nos forces de défense et de sécurité de s’adapter aux défis auxquels elles ont été confrontées». Le président du parti rose, qui bénéficie du soutien de la Coalition Bazoum 2021, forte d’une cinquantaine de partis politiques, salue ainsi le professionnalisme de l’armée nigérienne qui, avec les moyens qui sont les siens, essaie de contrôler un territoire de plus du million et demi de km2, de la taille d’un continent. Mais l’économie constituant un volant d’importance majeure pour un pays enclavé comme le Niger, qui partage des frontières avec sept voisins, dont des géants comme le Nigéria et l’Algérie, Mohamed Bazoum, relevant une évolution positive de la situation macro-économique du Niger, «caractérisée par une croissance moyenne annuelle de 6% et une résilience appréciable face aux chocs exogènes auxquels elle a été confrontée, sur les plans sécuritaire et climatique», ne néglige pas l’ampleur de la tâche. Raison pour laquelle, son programme «vise à stabiliser le cadre macro-économique d’une part, et à transformer le tissu économique, en vue de favoriser une révision drastique, ainsi que la création de nombreux emplois pour les jeunes.» Les moyens existent, affirme avec force, le champion du PNDS-Tarayya, qui sait que pour parvenir à maintenir la santé économique de son pays, s’impose, l’accélération de l’assainissement des finances publiques, «dans l’optique de l’amélioration du cadre opératoire de mobilisation des recettes internes, ainsi que l’amélioration de la dépense publique.
L’évangile de 12 chapitres selon l’apôtre de la vérité
Mais cette évangile de douze chapitres, l’apôtre de la vérité ne l’annonce que face à des populations prêtes au choix de la rigueur dans le travail. De par les différentes articulations de son squelette, notamment, la Consolidation des institutions démocratiques et républicaines, la défense et la sécurité intérieure, la diplomatie, les questions économiques et financières, le développement rural et la sécurité alimentaire et nutritionnelle, l’hydraulique rurale et l’assainissement, le développement des services, le développement des secteurs minier, pétrolier et de l’énergie, le commerce et la promotion du secteur privé, les questions sociales et culturelles, l’aménagement du territoire, le développement urbain, l’habitat et le cadastre, et le financement du programme lui-même, le document que Mohamed Bazoum présente inlassablement aux populations, n’a qu’un seul but: «contribuer au mieux-être des Nigériens et Nigériennes, par un quotidien décent et un avenir meilleur». Et quand il demande à la foule conquise, ce que leur présentent les autres, c’est-à-dire ses adversaires, la réponse en chœur qui lui revient est invariable: «Rien!»
La route est encore longue
Ragaillardi par cette confiance du peuple, dont lui le rural se réclame, et animé de la foi en la victoire par «coup KO» que son immense électorat lui promet, Mohamed Bazoum, continue sa longue route vers les urnes du dimanche 27 décembre prochain, certain d’une chose: «Le Niger est bien sur la trajectoire démocratique sur laquelle l’a placé le président Mahamadou Issoufou, processus démocratique que viennent de consolider les élections locales du dimanche 13 décembre dernier qui ont permis au PNDS-Tarayya de confirmer son assise nationale».
Par Morin YAMONGBE, à Diffa