Le procureur du Faso près le Tribunal de Grande Instance de Bobo-Dioulasso, deuxième ville du Burkina, Roger-andré Zougrouana, informe, dans un communiqué en date du 6 janvier 2021, de l’arrestation de trois cadres de la Société Burkinabè des Fibres Textiles (SOFITEX), soupçonnés de détournement de biens publics.
Les trois présumés détourneurs de biens publics mis aux arrêts, la veille de Noël (24 décembre 2020) après des investigations à la suite de dénonciations du bimensuel Le Reporter, sont le Directeur des finances et de la comptabilité, le Directeur des ressources humaines et le Chef du service de paie de la SOFITEX, indique le procureur du Faso Roger-andré Zougrouana.
Ils ont été « déférés le 28 décembre 2020 », selon M. Zougrouana. « Une information judiciaire pour faux en écriture privée, usage de faux en écriture privée et détournement de biens publics a été immédiatement ouverte contre ces trois personnes au cabinet du Juge d’instruction du pôle judiciaire spécialisé dans la répression des infractions économiques et financières et de la criminalité organisée du Tribunal de grande instance de Bobo-Dioulasso », poursuit-il. « Après les avoir mises en examen pour les infractions suscitées, le Juge d’instruction les a placées en détention provisoire le même jour », a fait savoir le procureur.
Les enquêtes se poursuivent, dans le but d’établir « la responsabilité individuelle de chacun des mis en examen, l’étendue du préjudice et pour identifier toute autre personne auteur ou complice de ces faits », lit-on dans le communiqué du procureur près le Tribunal de Grande Instance de Bobo-Dioulasso, dans l’Ouest du pays des Hommes intègres.
Selon la révélation faite par le bimensuel Le Reporter dans sa parution N°297 du 1er au 14 novembre 2020, il s’agit de soupçons de malversations financières d’un montant d’environ 90 000 000 francs CFA.
Le Procureur du Faso saisit cette occasion pour « inviter (…) toute personne détentrice d’informations relatives en particulier à la commission d’infractions économiques et financières à les porter à sa connaissance ou à celle d’une unité de police judiciaire afin que le combat contre la délinquance économique et financière soit une réalité dans son ressort ».
Par Daouda ZONGO