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Burkina: les trois indications ayant prévalu à la formation du nouveau gouvernement

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Trois indications ont prévalu à la formation du nouveau gouvernement fort de 33 membres, a révélé ce lundi 11 janvier 2021, le Premier ministre burkinabè, Christophe Marie Joseph Dabiré, lors de la prise de contact de sa nouvelle équipe gouvernementale avec le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, au Palais de Kosyam.

Lorsque le président du Faso a fait confiance à Christophe Dabiré, reconduit à son poste il y a six jours, en lui demandant de constituer une nouvelle équipe, il lui a donné trois indications, a laissé entendre le Premier ministre.

D’abord, M. Kaboré a instruit le chef de l’exécutif, d’inscrire la composition de son gouvernement dans la « dynamique de la continuité » qui « doit être bâtie sur la stabilité », a déclaré Christophe Dabiré qui s’est adressé à la presse après la rencontre proprement dite avec le président du Faso, laquelle séance a été suivie d’une prise de photo de famille.

La deuxième orientation demandait que le Premier ministre fasse en sorte que le gouvernement puisse s’inscrire dans les grandes réformes pour lesquelles Roch Kaboré a pris des engagements avec le peuple lors de la campagne électorale. « Ces réformes portent essentiellement sur la réconciliation nationale, le foncier et l’immobilier, l’Administration territoriale, la question de la rémunération, etc », a énuméré M. Dabiré.

La troisième indication demandait de prendre en compte « la nécessité » de poursuivre et de renforcer les actions qui étaient entreprises au cours du premier mandat de manière à ce qu’il y ait une « consolidation des acquis de développement », a affirmé le chef du gouvernement qui a précisé qu’« il s’agit d’un nouveau gouvernement pour conduire les actions du président du Faso ».

Sur le fond de de la composition de ce nouveau gouvernement, l’on note quelques remaniements avec des nouveaux membres entrants et naturellement des sortants, mais aussi des réformes au niveau de certains portefeuilles ministériels.

« Vous constaterez que nous avons fait une ouverture politique de manière à pouvoir assurer le renforcement de ce qu’il (Roch Kaboré) a appelé le dialogue politique. Que ce dialogue politique ne soit pas en dehors du gouvernement. Qu’il puisse commencer à l’intérieur du gouvernement », a dit le Premier ministre, justifiant l’entrée de l’ex-leader de l’opposition politique burkinabè, Zéphirin à Diabré dans son équipe.

Le président de l’Union pour le Progrès et le Changement (UPC) « a accepté s’associer au gouvernement pour accélérer le processus de réconciliation nationale et de la cohésion sociale que nous avons préconisé et que le président du Faso a annoncé au cours de la campagne qui a conduit à son élection », a-t-il poursuivi.

Le pouvoir « a également tenu à faire en sorte que d’autres forces politiques puissent s’associer à (lui) pour la mise en œuvre d’un certain nombre de grands chantiers, notamment, au niveau de la ville », a enchaîné M. Dabiré qui a affirmé avoir élargi les compétences du ministère chargé de l’Urbanisme et de l’Habitat à la question de la Ville. « C’est la réforme foncière qui doit nécessairement contribuer à faire en sorte que notre politique en la matière puisse être solide et répondre aux préoccupations de l’ensemble des populations », a-t-il soutenu, justifiant l’appel fait à l’ex-président de l’Assemblée nationale, Me Bénéwendé Stanislas Sankara qui « a la maîtrise juridique de cette question ».

« Nous avons estimé aussi qu’il était bon de regrouper le ministère de l’Energie, des Mines et des Carrières au sein d’un seul département pour lui donner un peu de consistance. Ce qui veut dire qu’aujourd’hui que le ministre de l’Energie, des Mines et des Carrières devra assurer une mise en cohérence de ces secteurs porteurs d’investissements », a ajouté le Premier ministre Christophe Dabiré sur les innovations qui caractérisent sa nouvelle équipe.  

Par Bernard BOUGOUM