Un nouveau mouvement d’humeur est constaté depuis vendredi matin vers 6H00 (GMT) au Groupement des Compagnies républicaines de Sécurité (GCRS) à Ouagadougou, après celui du 18 avril qui avait amené le ministre de la Sécurité intérieure, Simon Compaoré, à les rencontrer.
Des éléments de cette unité de la police burkinabè exigent « la réintégration » des policiers radiés de 2011, « la présentation des contrats authentiques des services payés et demandent que ceux qui ont été épinglés dans le rapport d’enquête sur les services payés soient « jugés ».
« C’est la justice que nous voulons. On ne peut pas comprendre qu’on poursuit des voleurs de motos et de moutons pendant que ceux qui ont volé des millions ne sont pas inquiétés », a affirmé un manifestant sous le couvert de l’anonymat.
Pour lui, ceux que l’enquête incrimine « ne doivent plus être dans les rangs ».
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Remontés par ce qu’ils appellent « l’injustice », les manifestants annoncent « la levée des services payés ». « Depuis qu’on a commencé on ne fait que nous mentir », a confié l’officier de police.
Devant le Groupement des Compagnies républicaines de Sécurité, on note la présence de quelques policiers radiés. « Nous sommes là ce matin pour les (les manifestants) soutenir dans cette lutte (qui) est noble », a dit Arnaud Francis Kinané, le chargé de communication des révoqués de 2011 pour qui leur « réintégration doit aboutir parce que la vérité (le rapport d’enquête sur les services payés) est là ».
Daouda ZONGO