Des échauffourées entre des fidèles de la communauté musulmane de la ville de Kinshasa, en République Démocratique du Congo, lors de la prière collective qui a clôturé le jeûne du mois de Ramadan, le jeudi 13 mai 2021, ont causé la mort d’un policier et de nombreuses personnes blessées, selon des médias.
A en croire nos confrères du médias Afrik.com, c’est une crise de leadership entre deux camp de la communauté musulmane de la ville de Kinshasa qui est à la base de cette scène dramatique avec notamment la mort d’un policier et de nombreux blessés. « Tout a commencé lorsqu’une faction de musulmans proches de Cheikh Youssouf Djibondo a interdit à Abdallah Mangala de conduire le culte. Une attitude qui n’a pas été du goût de l’autre camp. La police est intervenue pour départager les deux camps », selon les propos des témoins, de la scène, rapportés par Afrik.com.
En effet, réunis aux alentours du stade de martyrs pour la prière collective, les deux camps, qui entretenaient déjà des tensions depuis plus d’une année, vont vite s’affronter lorsque le camp de Cheikh Youssouf Djibondo s’opposera à ce que l’imam Abdallah Mangala dirige la prière collective qui met fin au mois de jeûne.
Selon la même source, le gouverneur avait tenu des échanges avec les deux camps quelques jours avant la clôture du jeûne. Et les deux camps, devant les médias, avaient donné leurs paroles et avaient dit avoir enterré la « hache de guerre » qui existait entre eux pour, ensemble, faire la prière de Ramadan. « Les deux ailes de la communauté islamique du Congo seront ensembles pour clôturer ce mois sacré à travers la traditionnelle prière consacrant la fin du ramadan », avait déclaré Cheikh Abdallah Mangala, Secrétaire général adjoint de la Communauté islamique du Congo (COMICO).
Cependant ces échauffourées qui ont marqué cette cérémonie de Ramadan sont la preuve du non-respect des engagements des deux camps.
« C’est la première fois que l’on voit de tels événements à Kinshasa, explique un policier de la capitale congolaise, remonté « contre les services de renseignement qui n’ont rien vu venir. Cela démontre clairement l’incompétence des gens qui sont chargés de cette mission. Bon, on pourra toujours dire que cela confirme les propos du président Tshisekedi lors de son passage à Paris, chez Macron sur le fait que la menace djihadiste est bien présente chez nous », nous rapporte le média La Libre Afrique.
Oumpounini MANDOBIGA (stagiaire)