Plus de 10.000 personnes ont fui leurs villages pour cause des attaques terroristes récurrentes dans l’Ouest du Niger, zone dite des « trois frontières » pour se réfugier dans la ville de Tillabéri. C’est ce qu’ont indiqué les Nations unies et les autorités locales.
Le Niger à l’instar des autres pays du G5 Sahel victime des attaques connait un déplacement massif des habitants des localités où sévissent les terreurs des groupes terroristes à travers des vols de bétail, de pillage et de massacre de vie humaine tous azimut. En 48h, entre le 14 mai et le 15 mai, soit deux jours, le Niger a enregistré un record de « Onze mille personnes » déplacés quittant les villages de Zibane-Koira Zéno, Zibane Koira-Tégui, Kofouno et de Gadabo, situés dans l’Anzourou, une zone composée de 24 villages, qui fait partie de l’immense et instable région de Tillabéri.
Toute cette masse de population se converge vers la ville de Tillabéri (capitale régionale), dans la localité de Namari Gougou et la commune rurale de Sarkoira, selon un rapport du Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha) à Niamey transmis à l’AFP.
Selon Ocha les déplacements se poursuivent » et des « déplacés se dirigent (même) vers Niamey (capitale du pays).
La région de Tillabéri située dans la zone dite des « trois frontières » partagée entre le Burkina, le Mali et le Niger est régulièrement frappés par les terroristes.
Plutôt le 31 janvier 2021, selon l’ONU, les violences avaient contraint 100.000 personnes à quitter leur village dans la même région de Tillabéri. Plus de 300 écoles sont fermées et totalisant 22.000 élèves abandonnant l’écoles et 30.000 personnes privées de soins en raison de la fermeture des centres sanitaires.
Sur instruction du chef d’Etat Mohamed Bazoum, le Gouverneur de la région de Tillabéri, Tidjani Katiella, a effectué une visite aux déplacés dans la commune d’Anzourou, située à environ 57,2km de la ville de Tillabéri pour les assurer que « des patrouilles opérationnelles sillonnent tous les villages pour sécuriser les personnes et leurs biens, pour marquer la présence de l’Etat ».
Oumpounini MANDOBIGA (stagiaire)