Le problème de route se pose avec acuité pour l’ensemble de la ville de Ouagadougou, mais c’est singulier ce qui se passe sur la Route nationale n2 (RN2), cette voie reliant Ouahigouya à la capitale, surtout dans sa partie située entre le rond-point de la jeunesse (Tampouy) et l’ancien poste de péage (carrefour de Yagma). Tenez ! Le dimanche 30 mai 2021, il fallait trois heures de temps pour parcourir environ cinq kilomètres, tellement il y avait du monde, sur une voie qui a sérieusement besoin d’être élargie. Sur un engin à deux roues ou en voiture, les usagers faisaient 20 mn, par moment, sans bouger, pendant que le moteur tourne.
Et c’est très fréquent, ces vertes et ces pas mûres au quotidien pour se rendre à son lieu de travail et pour rentrer chez soi. Cela ne se mesure plus au temps mis ou les dépenses engendrées du fait de la consommation du carburant qui prend l’ascenseur, ou même les nerfs mis à rude épreuve, mais en pertes de vies humaines. Oui, la RN2 est en train de devenir un mouroir, emportant des vies, presqu’au quotidien, comme bouffées par un monstre assoiffé de sang. Les accidents mortels, comme ce dimanche 30 mai 2021 où une dame a été mortellement percutée, ne se comptent plus sur cette route. Et le décompte macabre risque de se poursuivre si rien n’est fait.
Regrettons le, le comportement de certains usagers n’est pas fait pour arranger les choses, sur une route où se côtoient cyclomoteurs, des automobilistes, des conducteurs de gros camions mais aussi des bus de passagers de la majeure partie des compagnies de voyage de Ouagadougou, sans oublier certains tricycles qui n’ont que faire du Code de la route.
Il est communément dit que la route du développement passe par le développement de la route. Mais les Burkinabè résidant dans la partie nord de la capitale, pensent plutôt que leur vie, sinon leur survie passe par l’élargissement de la route baptisée RN2.
Par Boureima DEMBELE