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Burkina: le FICEL pour enraciner le e-commerce

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Le directeur de cabinet du ministère en charge du Commerce, Augustin Bambara

Le gouvernement burkinabè a initié le Forum inclusif sur le commerce électronique au Burkina Faso (FICEL), dont la première édition s’est tenue du 28 au 29 juin 2021, à Ouagadougou, dans le but de faciliter l’enracinement du e-commerce au pays des Hommes intègres.

C’est sous le thème: «Le commerce électronique au Burkina Faso: Enjeux, Defis et Perspectives de développement», que s’est tenu le FICEL qui a réuni durant les deux jours 400 participants, dont 250 personnes en ligne et 150 individus en présentiel.

Photo de famille

A l’issue des reflexions, 36 recommandations ont été faites pour le développement de ce type de commerce au Burkina Faso.

A l’endroit de l’Etat, il est recommandé de faire le diagnostic de la règlementation du secteur du e-commerce au Burkina Faso afin de parvenir à la mise en place d’un cadre juridique fertile; d’associer les marketeurs à la promotion du commerce électronique; de garantir la certification des entreprises intervenant dans le secteur du e-commerce en vue d’établir la confiance des consommateurs; créer un guichet ou plateforme unique de déclaration des entreprises de commerce électronique; mettre en place une plateforme faisant la promotion des produits et services de qualité certifiés made in Burkina; renforcer le dispositif de lutte contre la cybercriminalité; renforcer la loi sur la transaction électronique; formuler une stratégie nationale de développement du commerce électronique inclusive, assortie d’un plan d’action de mise en œuvre, d’un plan de communication et de formation; mettre en place un plan de formation et de sensibilisation des acteurs sur les bonnes pratiques en matière d’utilisation des moyens de transaction électronique.

L’Etat doit aussi réviser les textes pour tenir compte des évolutions du droit communautaire, notamment les textes portant sur l’OHADA, l’UEMOA et la CEDEAO; mettre en place un mécanisme pour orienter les ressources humaines vers les nouveaux métiers du numérique et adapter le système éducatif à ces évolutions; améliorer le taux de bancarisation de la population; favoriser l’intégration des services postaux dans les activités de commerce électroniques; renforcer de façon spécifique, les capacités des femmes afin qu’elles puissent saisir les opportunités offertes par le e-commerce; créer un Observatoire national du commerce électronique; développer des services de paiement inspirés des meilleures pratiques; renforcer l’infrastructure numérique et physique; encourager la dématérialisation et la digitalisation des actes administratifs et des services publics; favoriser la connectivité en milieu rural; faire la Promotion des meilleurs standards en matière de vente en ligne comme par exemple un label de confiance; mutualiser les stratégies des Etats en matière de e-commerce; créer les conditions optimales de développement du commerce électronique; intégrer dans les thématiques le commerce électronique en faveur des acteurs de l’artisanat; adopter les politiques publiques appropriées en lien avec le commerce électronique; mobiliser les organisations non-gouvernementales, les partenaires techniques et financiers pour le développement du e-commerce; développer des modèles économiques viables pour le financement des start-ups du e-commerce.

Des participants

Des recommandations ont été aussi faites à l’endroit du Secteur privé. Il lui est demandé de prendre en considération le rôle des services de livraison informelle dans la chaine de distribution; renforcer les compétences par des formations massives dans les différents métiers spécifiques du e-commerce (fibre optique, communication digitale, analyse de données, conception de base de données, maintenance des infrastructures modernes …), innover en «Tropicalisant» les systèmes existants (WhatsApp, Facebook…), mettre en place une faitière des acteurs du e-commerce avec l’appui du Gouvernement, de la chambre de commerce et d’industrie du Burkina, de la maison de l’entreprise et des autres partenaires techniques et financiers et sensibiliser les acteurs du e-commerce à se formaliser.

A l’endroit des usagers/consommateurs, les recommandations sont :«développer la culture du numérique chez les plus jeunes; développer la culture de dénonciation des infractions cybernétiques; s’approprier les instruments du e-commerce. Il est aussi demandé aux partenaires techniques et financiers de mener une étude afin d’avoir des données chiffrées sur le poids du numérique dans le PIB, le marché potentiel, ainsi que les chaines de valeurs et participer au financement des acteurs du commerce électronique.

Le directeur de cabinet du ministère en charge du Commerce

Selon le ministre en charge du Commerce, Harouna Kaboré, représenté à la clôture de ce forum par son directeur de cabinet, Augustin Bambara, il importe de poursuivre les efforts pour l’atteinte de résultats concrets et satisfaisants dans le cadre de l’organisation de ce pan de l’économie. «Au-delà de la satisfaction à tirer des conclusions des travaux de ce forum, nous avons tous l’obligation de redoubler d’effort pour renforcer les acquis déjà enregistrés et relever les défis de développement du commerce électronique afin de tirer pleinement satisfaction des multiples avantages qu’il offre», a-t-il poursuivi.

Le représentant des partenaires techniques et financiers, Aboubacar Ouali du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD)

Pour le représentant des partenaires techniques et financiers, Aboubacar Ouali du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), «pour une première, on peut dire que le FICEL a été inclusif », soutenant qu’un «forum comme celui-ci, est une source de réussir, d’élaborer une stratégie nationale du commerce électronique». «Je pense qu’il est aussi important de passer à une phase de mise en œuvre d’une telle stratégie pour que toutes les oportunités énoncées au cours de ces deux jours puissent être transformées en réalité pour les acteurs de e-commce au niveau du Burkina Faso».

Il a réitéré l’engagement du PNUD à poursuivre leur collaboration avec le gouvernement.

Par Daouda ZONGO