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Produits de grande consommation: pourquoi tout est cher au Burkina

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le SG Boubacar (au milieu) accompagné du DG de la SONAGES

Le ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat a organisé, le jeudi 1er juillet 2021, une rencontre avec la presse pour échanger sur la problématique des produits de grande consommation. Le point de presse a été animé par le secrétaire général dudit ministère, Boubacar Traoré qui a souligné les causes de la flambée des prix des denrées les plus consommées sur le sol burkinabè et est également revenu sur les actions entreprises par le gouvernement dans le sens de juguler cette augmentation des prix de ces produits.

Le Burkina Faso connaît ces derniers mois une hausse des prix de certains produits de grande consommation, notamment les céréales comme le riz, le mil, le maïs, le sorgho. Selon l’indice harmonisé des prix à la consommation de l’Institut national de la statistique et du développement (INSD), l’augmentation moyenne des prix de ces produits était évaluée à 3,9% entre février, mars et mai 2021.

Une situation qui est la résultante de divers facteurs, selon le SG du ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, Boubacar Traoré. A cet effet, il a pointé du doigt la crise sanitaire qui sévit dans le monde entier depuis 2019. «Elle a entraîné la hausse des cours des matières premières et du fret qui ont provoqué à leur tour une augmentation des prix des produits de grande consommation», a déclaré le secrétaire général.

SG du ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, Boubacar Traoré

L’autre raison, à en croire le conférencier du jour, est la situation sécuritaire nationale qui a occasionné le déplacement de population des zones agricoles vers les centres urbains. Pour le secrétaire général Boubacar Traoré, «les hausses du cours mondial de certains produits importés et celui du dollar américain», y sont également pour quelque chose dans la flambée des prix des denrées alimentaires.

Une augmentation qui a suscité une réaction du gouvernement burkinabè qui a entrepris des actions pour contrer cette situation et limiter ses effets sur le pouvoir d’achat des populations consommatrices de ces produits. Le secrétaire général a cité quelques mesures prises par le gouvernement dans ce sens. Il s’agit de la suspension de la délivrance des autorisations spéciales d’exportation des céréales locales depuis fin 2019. M. Traoré a expliqué que cette mesure s’inscrit dans l’esprit de rendre disponibles ces produits en stock pour les populations.

Il y a également une intensification des opérations de contrôle sur les prix des produits de grande consommation. «Cette action a permis de contrôler 13 559 commerçants parmi lesquels 444 ont enfreint à la règle et ont donc été verbalisés», a confié le conférencier.

La lutte contre les exportations frauduleuses et les stockages clandestins ainsi que l’ouverture du 30 mars au 28 juin 2021 de 121 boutiques de stocks de produits au Sahel, au Centre-Nord, au Nord et à l’Est figurent aussi au rang des mesures du gouvernement.

Le secrétaire général Boubacar Traoré a laissé entendre que d’autres actions sont prévues pour aider au mieux à juguler cette crise causée par la hausse des prix des produits de grande consommation

Siaka CISSE (stagiaire)