L’Alliance pour la Défense de la Patrie (ADP), un mouvement de la société civile burkinabè, a déploré vendredi « la tentative de remise en cause des acquis démocratiques », par le pouvoir en place dont Roch Kaboré en est le dirigeant, face à la presse à Ouagadougou.
« La tentative du pouvoir en place visant à remettre en cause certains acquis démocratiques et libertés fondamentales ont désormais pignon sur rue », a affirmé le président de l’ADP Abraham Badolo, en citant, entre autres « la loi sur le droit de grève, celle sur les libertés religieuses et de l’avant-projet de code électoral », que propose les autorités.
Pour M. Badolo le Burkina est « dans le creux de la vague (et) tangue en plein tempête vers une destination incertaine », et ce, pour cause de « manque de solutions idoines » aux problèmes des Burkinabè.
« L’espoir né de l’insurrection populaire d’octobre 2014 pour une avancée notable de la démocratie s’amenuise progressivement avec la résurgence d’actes aux antipodes de la démocratie », a-t-il poursuivi, dénonçant « la mise sur pied dans les laboratoires souterrains du pouvoir, d’une organisation de la société civile dénommée Réseau dignité dont le rôle est de jouer les gendarmes au sein des organisations de masse ».
L’Alliance pour la Défense de la Patrie qui s’insurge contre « les intrigues, la menace et les intimidations à l’endroit de citoyens qui ont opté de mener la veille citoyenne au sein des organisations démocratiques de masse sur la gestion des affaires du pays », note qu’un « pouvoir absolu dépourvu de toute critique sur la gestion de la société est appelé à devenir une dictature », invitant le pouvoir au travail.
Pour venir à bout des problèmes que vivent les Burkinabè, notamment la vie chère et l’insécurité, l’ADP propose que le président fonde son pouvoir sur « la vérité » et « mettre les hommes qu’il faut à la place qu’il faut », confiant que « jusqu’à là tout se fait par copinage (et cela) ne fait que retarder le processus ».
Daouda ZONGO