Accueil A la une Burkina/Coronavirus: des ex-agents crient à l’exploitation

Burkina/Coronavirus: des ex-agents crient à l’exploitation

0

Des ex-agents recrutés dans le cadre de la lutte contre le coronavirus au Burkina Faso, ont rencontré la presse, ce mardi 27 juillet 2021, à Ouagadougou, au cours de laquelle, ils ont soutenu qu’ils ont été «exploités par l’Etat burkinabè» et qu’il y a «des gens qui ont travaillé des mois sans salaire».

Dans le cadre de la riposte contre la Covid-19 au Burkina Faso, des agents ont été recrutés pour prêter main forte à l’équipe médicale. Mais après quelques mois de travail, ils ont été «remerciés» à la suite d’une prise d’«arrêté» (le 30 mars 2021) mettant fin à leur «relation de travail», selon l’un de leurs porte-paroles, Fidel Kafando.

M. Kafando a soutenu devant la presse qu’ils ont été «exploités par l’Etat burkinabè au profit du ministère de la Santé». «On a eu à travailler, à risquer nos vies pour la lutte contre la maladie à coronavirus. On a travaillé presque une année et on a été traités de façon illégale», a-t-il fait savoir.

Selon lui, «il y a eu des gens qui ont travaillé des mois et des mois sans salaire».  «J’ai mon argent qui reste avec eux, deux mois de salaire, d’août à septembre. J’ai travaillé, je suis parti le jour du paiement et on m’a dit qu’il n’y a pas mon nom et qu’ils vont lancer une réclamation pour nous», a-t-il dit.

Egalement, le porte-parole Fidel Kafando a déclaré que de «30 ou 31 jours de travail au départ», ils sont passés à «15 jours de travail avec une baisse drastique des salaires».

A la question de savoir s’ils ont un contrat de travail écrite, M. Kafando a répondu par la négative. «C’est un contrat verbal. On a pensé à ça mais quand on était dans la lutte, on n’a pas pensé qu’un jour on va nous remercier de la sorte», a-t-il poursuivi.

Selon les conférenciers, «l’inspection de travail a été saisie (et) des procès-verbaux individuels de non conciliation» ont été dressés pour «une procédure devant le tribunal du travail de Ouagadougou».

Par Daouda ZONGO