Les responsables de l’Union pour la Libération du Burkina Faso (ULBF) qui avaient, au cours d’une conférence de presse, lancé le recrutement d’environ « 25 000 » personnes pour former « l’armée de libération » du pays subissant des attaques terroristes, ont été interpellés 24H après par les forces de l’ordre, selon la direction de la Communication du ministère de la Sécurité.
Les responsables de l’ULBF, ont proposé le 27 juillet 2021 à Ouagadougou, face aux femmes et hommes de médias, un recrutement de « 25 000 combattants » pour venir à bout du terrorisme. Ils estimaient que pour vaincre le phénomène du terrorisme qui endeuille les Burkinabè, il faut une implication sans faille des citoyens sur la première ligne de combat.
Cette « armée de libération » du peuple burkinabè une fois constituée, verra ses membres « formés pendant un ou deux mois par les Forces de défense et de sécurité (FDS » et « chaque combattant sera nourri, soigné et logé par l’armée de libération et percevra une motivation financière de 50 000 FCFA par mois au début et en plus d’une moto dans les dix mois suivants », a affirmé le président de l’ULBF, Eric Zabsonré.
Pour M. Zabsonré qui prévoit un budget de « 220 milliards de FCFA à recouvrer dans un délai de trois mois » pour la mise en œuvre de ce projet, cette armée sera « productive et travaillera à s’autofinancer par l’agriculture, l’élevage ».
Les dépenses dans le cadre de la réalisation de ce programme sont destinées, entre autres, à la « prise en charge des combattants, l’achat des armes et munitions, l’achat des médicaments ».
Pour le début, la population devra contribuer financièrement à hauteur de « 10 000 FCFA » et selon le calendrier des conférenciers, les cotisations vont « débuter le 10 août prochain » tandis que les recrutements sont fixés au « 12 août et la formation le 1er novembre ».
Eric Zabsonré et ses camarades ont clamé que le terrorisme est une œuvre des impérialistes notamment français qui voudraient diviser le Burkina Faso en trois parties et laissé à la merci des groupes terroristes. Ainsi, l’Est du pays reviendrait à l’Etat Islamique au Grand Sahara (EIGS), les parties Nord avec le Sahel compris le Nord-Est au GSIM, au MUJAO et à Ansar-Dine.
Par Wakat Séra