Les responsables de la mairie de la commune rurale de Komsilga ont animé une conférence de presse ce mercredi 11 août 2021 pour s’expliquer sur le litige foncier de Tengandogo à la suite des manifestations des 71 ménages sommés dimanche dernier de quitter les lieux les huit jours qui suivent. Les autorités administratives et municipales de Ouagadougou se sont saisies de la question en vue de trouver des solutions, a rassuré, face aux journalistes, le maire de Komsilga, Issouf Nikièma qui indique que des propositions avaient été faites déjà à monsieur Tamboura, reconnu par la justice comme le propriétaire de la portion des 20 000 m2 querellés.
«Quel ne fut mon étonnement lorsque le 7 août 2021 contre toute attente les ménages des 71 attributaires ont été réveillés par les bruits de bottes de la Compagnie républicaine de Sécurité (CRS) leur signifiant par voie d’huissier la mise à exécution de l’intention de M. Tamboura, intimant l’ordre à ceux-ci de déguerpir de leurs logis dans un délai de huit jours», a déclaré M. Nikièma, regrettant la situation car «la mairie avait entrepris des démarches auprès de monsieur Tamboura afin de trouver un arrangement sous forme d’une juste indemnisation et également préservé les intérêts des 71 ménages».
Pour le Conseil municipal de Komsilga, cela est d’autant plus regrettable parce que le sieur Tamboura avait, à la suite de leurs propositions, salué la démarche même si les «premières propositions n’ont guère rencontré son assentiment. Alors, la mairie a revu à la hausse ses propositions de dédommagement surtout quand il s’est «ravisé et avait entrepris de procéder à une exécution forcée de la décision de justice par voie d’huissier» et enfin de compte il l’avait bien accueilli les dernières propositions de la mairie qu’il a d’ailleurs saluées.
Même si jusqu’à présent la mairie de Komsilga attend une réponse de la part de monsieur Tamboura après ses propositions, l’affaire a évolué après que les ménages ont même manifesté pour alerter l’opinion publique et mettre en garde les autorités communales.
Le problème, à en croire les conférenciers, est désormais porté au plus haut sommet notamment devant le maire de la capitale, Armand Béouindé, et du haut-commissariat pour le compte de l’Administration burkinabè. Les interlocuteurs du jour des journalistes souhaitent le règlement du différend dans un climat d’apaisement.
Le 20 décembre 2019, suite à une action judiciaire intentée contre la maire qui avait morcelé et attribué les parcelles sises dans les 20 000 m2 aux 71 ménages, M. Tamboura qui s’estimait lésé a été reconnu comme le propriétaire légal du terrain.
Par Bernard BOUGOUM