Le président burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré a reçu mardi 20 juin 2017, une délégation des artistes du pays à l’occasion de la Fête de la musique, célébrée chaque 21 juin. Cette rencontre lui a permis de s’enquérir des difficultés du secteur, selon la direction de communication de la présidence.
La délégation dont le porte-parole est Mahamadi Ouédraogo connu sous le pseudonyme de Madès, a présenté au chef de l’Etat le programme d’activités de la célébration de la Fête de la musique, édition 2017 au Burkina et le comité de lobbying du fonds d’aide aux membres âgés du Bureau burkinabè des Droits d’Auteurs (BBDA).
« Chaque année, dans le cadre de la célébration de la Fête de la musique, nous organisons en effet des activités dont des conférences, des matchs de gala, des concerts et bien d’autres », selon Madès.
Cette année, la conférence porte sur la thématique « Apport de la culture à la promotion du civisme et à la cohésion sociale », a affirmé Mahamadi Ouédraogo, annonçant un match de gala opposant les acteurs culturels et les agents de police pour montrer la cohésion qui existe entre les deux corps, qui se tiendra mercredi 21 juin.
« Les artistes sont la locomotive d’une Nation, notre rôle est de sensibiliser pour un mieux-être des populations », a déclaré à sa sortie d’audience le reggeamaker Madès.
Roch Marc Christian Kaboré « s’est félicité de (leur) démarche et a dit s’intéresser à tout ce qui œuvre pour la cohésion, pour l’acceptation de l’autre », a ajouté l’organisateur des Marleys d’Or pour qui le président Kaboré leur a donné ses bénédictions et leur a exprimé ses encouragements. « Il nous a fait la promesse d’œuvrer pour améliorer les conditions de vie et de travail de tous les artistes », a-t-il conclu.
« Nous avons expliqué (à Roch Kaboré) toute la philosophie du Bureau burkinabè des Droits d’Auteurs. Nous lui avons également expliqué les objectifs de notre comité qui est de soutenir les artistes âgés en situation difficile. Il est du devoir de tout un chacun de leur être solidaire. Nous avons aussi expliqué au chef de l’Etat, la quintessence de notre démarche afin qu’il puisse nous accompagner », a déclaré Gustave Sorgho, président du comité de lobbying du fonds d’aide aux membres âgés du Bureau burkinabè des Droits d’Auteurs (BBDA).
Le locataire de Kosyam a été « sensible à la démarche des artistes et en a compris le bienfondé. Il a promis nous accompagner avec une enveloppe de 20 millions de F CFA pour venir en aide aux artistes qui sont dans des situations précaires », a révélé M. Sorgho.
Mis en place à la faveur de la rentrée du droit d’auteur, le comité de lobbying du fonds d’aide aux membres âgés du BBDA a pour rôle de « sensibiliser afin que la solidarité agissante qui existe dans notre pays profite aussi aux artistes qui à un moment de leur vie, ont été les ambassadeurs du Burkina Faso ».
La structure exit management dirigée par Alexis Allognon, promoteurs de la Fête de la musique, a annoncé pour cette 12e édition consécutive, plusieurs artistes nationaux que sont Maï Lingani, Issouf Compaoré, Campus Ambiance, Hamed Smani, Smockey, la troupe Wend Manègré, la troupe Duni Ya Sougri, Sofiano, Miss Maya, Jezy, Natou, et Dez Altino et Salif Widga, pour des prestations en majorité en live à la place de la Nation du 21 au 23 juin.
Les Ouagavillois sont invités à suivre gratuitement ces nuits de musique dont la clôture de la 12e édition verra la prestation du duo ivoirien de Zouglou « Yodé et Siro », invité d’honneur, pour l’apothéose.
A noter que l’Institut français célébrera également cet événement qui va rassembler à Dassasgho, un grand nombre d’artistes sur une vaste place proche de l’échangeur de l’Est pour partager à l’unisson des instants de musique et de plaisir avec des artistes dont IdaK Bassavé, Onasis, Art Melody, Kundé Blues, Sosthène, Yizih et Dicko Fils.
La fête de la musique a été initiée en 1976 par le musicien américain Joel Cohen qui travaillait en son temps pour Radio France. Cette fête a été officiellement déclarée le 21 juin 1983 sous le soutien politique du ministre français de la Culture d’alors, Jack Lang.
Au moins 120 pays prennent part de nos jours à cette manifestation populaire annuelle qui invite à travers le monde, les musiciens à investir les rues, mêlant pendant une nuit tous les genres musicaux et à s’adresser à tous les publics.
Mathias BAZIE
