Le quotidien burkinabè «Le Pays» a 30 ans. Ceci est un communiqué de son Fondateur Boureima Jérémie Sigué.
En cette matinée du 3 octobre 1991, il a plu aux dieux de l’Olympe des médias, de mettre sur la place publique burkinabè, une petite curiosité appelée «Le Pays». Drapé aux couleurs vives de l’indépendance vis-à-vis de toutes les cathédrales politiques, idéologiques et confessionnelles, un quotidien d’informations générales et d’analyses était ainsi né. Il déposait entre les mains du vaillant peuple burkinabè, une arme supplémentaire de combat pour la liberté, la démocratie, la fraternité, la solidarité et le développement. Tous ceux et celles dont le cœur battait pour ces valeurs théologales, tous ceux et celles dont la poitrine était gonflée de colère et d’indignation face aux turpitudes des hommes quel que soit leur rang, avaient là une arme, certes légère, mais redoutable pour aller à l’abordage de nos insuffisances, nos médiocrités, nos absolutismes, nos égoïsmes et nos obscurantismes. Bref, ils avaient là une arme de destruction méthodique et clairvoyante contre nos impérities. Mais «Le Pays» se voulait aussi, dès l’entame de sa vie, un outil d’exaltation et de célébration de toute action bâtie sur le roc inébranlable du bien, du juste, de l’humain, et portant l’estampille de l’imaginaire du peuple burkinabè.
En ces circonstances particulières où l’ensemble des travailleurs et des collaborateurs s’apprêtent à créer les prémices d’une symphonie digne du trentenaire de cet organe dont la centralité du rôle dans l’agitation des consensus semble à ce jour perceptible pour tous, l’Administration des Editions «Le Pays» tient à faire publiquement une révérence solennelle devant le peuple émérite des lecteurs, des annonceurs et de toutes ces personnes parfois anonymes et qui, tout au long de ces trente ans, nous ont galvanisés par leurs mots, leurs paroles, leur fidélité, leur présence à nos côtés. En effet, c’est particulièrement à cette galaxie de personnes, que, pour l’essentiel, le journal doit sa vie, son aura, sa dynamique et son futur.
Ce qui est juste ne meurt jamais, dit-on. «Le Pays» compte sur chacune et chacun de vous pour vivre longtemps, très longtemps, sans jamais vieillir, dans la vérité, dans cette vérité toujours effrontée, mais toujours constructive. Et qui permet d’avancer et de vaincre tous les sommets des montagnes. Car, aussi vrai que « l’Homme est une divinité enchaînée par le pouvoir des circonstances », nous pouvons et nous devons briser nos chaînes. Pour cette œuvre sacrée de destruction et de libération, les médias demeurent depuis toujours des catalyseurs majeurs et imparables.
Le Fondateur
Boureima Jérémie SIGUE
Journaliste-Ecrivain
Commandeur de l’Ordre national