A moins de 24 heures de l’ouverture officielle de la 27e édition du Festival Panafricain du Cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), les équipes de sécurité se sont déjà mises en branle dans le but d’assurer la sécurisation de cette grande messe du cinéma panafricain. La Commission sécurité du festival 2021 a effectué une sortie de terrain dans la soirée du 14 octobre 2021, en compagnie des Hommes de médias, pour s’assurer que «tout se passe bien» avec les hommes qu’ils ont déployés dans les différentes artères de la ville de Ouagadougou.
Le FESPACO 2021 se tient dans un contexte où le Burkina Faso est mis à rude épreuve par la situation sécuritaire. La sécurité des festivaliers et de l’ensemble de l’évènement demeure ainsi un défi majeur pour le Comité d’organisation de la 27e édition de la biennale du cinéma panafricain.
Pour ce faire, la Commission sécurité de la présente édition qui ouvre officiellement ses portes le 16 octobre prochain, a déployé des hommes sur le terrain, dans les différentes artères de la ville de Ouagadougou, notamment, les sites qui vont abriter le festival et les différentes zones d’insécurité répertoriées. Cette Commission est divisée en des sous-commissions dont une sous-commission opération composée de gendarmes et de policiers et une sous-commission SOS avec des éléments de la Brigade anti criminalité (BAC), de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) et de la Police nationale. Ce sont environ 2 500 hommes qui sont déployés sur le terrain, à en croire la Commission.
Cette Commission sécurité s’est déportée sur le terrain dans la soirée du 14 octobre pour suivre les hommes déployés sur le terrain et s’assurer du bien déroulé de la mission qu’elle leur a assignée et aussi les féliciter et les encourager dans leurs tâches. Cette mission, selon le président de la Commission, le commissaire divisionnaire Désiré Ouédraogo, c’est «d’assurer la sécurité de l’avant, du pendant et de l’après FESPACO», expliquant de ce fait, que leurs éléments sont à pied d’œuvre depuis une dizaine de jours, abattant un travail «remarquable avec des consignes spécifiques». Leur travail consiste à fouiller les véhicules, contrôler les identités des personnes pour assurer la sécurisation des axes et des carrefours à l’intérieur de la capitale burkinabè.
Accompagnée des journalistes, la Commission a pu faire le tour de quelques sites d’opérations à l’intérieur de la ville de Ouagadougou et sur quelques axes à la sortie de la ville. Les zones investies et contrôlées à l’intérieur de la ville ont été, entre autres, les environs du siège du FESPACO, notamment l’espace vide après le siège en allant vers la gare de STAFF Gounghin, les environs de Ciné Neerwaya, des quartiers populaires de la ville comme Larlé.
Quant aux axes qui ont fait l’objet de visite de l’équipe de la Commission sécurité, c’est principalement l’axe Ouaga-Ouahigouya, la sortie nord de la capitale burkinabè. Des véhicules y étaient minutieusement fouillés, des usagers de la route contrôlés. «Tout véhicule est systématiquement fouillé», nous a confié un agent chargé du contrôle, précisant qu’un accent est particulièrement mis sur les camions de transport pour s’assurer qu’aucune marchandise «irrégulière» n’entre dans la ville.
Un appel à la population à collaborer avec les équipes de sécurité
Le vice-président de la Commission sécurité, le commandant du groupement de gendarmerie départementale de Ouagadougou, le colonel Hubert Yaméogo a insisté sur la nécessité pour les populations à collaborer avec les agents de sécurité qui sont déployés à leurs côtés sur le terrain et à se soumettre à eux. «Lorsque quelqu’un est témoin d’une personne suspecte, d’un objet suspect, il faut immédiatement donner l’information aux agents qui sont sur place», a-t-il souhaité, avant d’ajouter que «tout dispositif sécuritaire peut avoir des désagréments, mais nous demandons à ce que les Burkinabè se soumettent aux injonctions de nos agents pour que tout se passe bien».
Le vice-président de la Commission a, par ailleurs, lancé un appel aux festivaliers, notamment, aux femmes, de prendre soin de leurs objets précieux quand elles viennent dans des lieux de regroupement. Il n’a pas manqué non plus de demander à ceux qui ont des moyens roulants, de les mettre dans des parkings pour les sécuriser et également pour faciliter la circulation sur les sites.
Le ministre de la Sécurité, Maxime Koné a effectué une visite des sites du FESPACO, le 12 octobre dernier, et avait déjà donné des consignes et des orientations aux équipes de sécurité. Le festival, lui, se tient du 16 au 23 octobre 2021 avec plusieurs délégations qui viendront de l’étranger.
Par Siaka CISSE (stagiaire)