Le procès des présumés contrebandiers de carburant s‘est ouvert le mardi 26 octobre 2021 au Tribunal de grande instance de Ouaga I. Le bimensuel l’Évènement, précisait que 46 personnes dont 44 détenues à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO), sont poursuivies dans le cadre du flagrant délit pour contrebande aggravée et mise en danger de la vie d’autrui. Quant aux faits liés au blanchiment de capitaux et de corruption, une information sera ouverte et le dossier sera confié au juge d’instruction, a indiqué le bimensuel. Pour ce premier jour de jugement de ce dossier, deux prévenus, deux frères Abdoul Fatav Sawadogo et Abdoul Razack Sawadogo, ont été mis en liberté provisoire. Le procès, lui, a été renvoyé au 16 novembre 2021.
L’affaire est partie d’une dénonciation sur des faits de contrebande de carburant à grande échelle en août 2019 auprès de l’Autorité supérieure du Contrôle d’Etat et de Lutte contre la Corruption (ASCE-LC). Selon cette source, le carburant proviendrait du Nigeria en passant par le Bénin pour être stocké à Koualou, localité située à une dizaine de kilomètres de Nadiagou à l’Est du Burkina Faso.
Suite à cette dénonciation, l’ASCE-LC a saisi le parquet du tribunal de Grande instance de Ouaga 1, qui a dès lors ouvert une enquête sur des faits de contrebande aggravée, blanchiment de capitaux et corruption. Aidé par le ministère de la Sécurité et l’Autorité supérieure du Contrôle d’Etat et de Lutte contre la Corruption (ASCE-LC), le parquet a lancé du 17 au 20 septembre 2021, une opération qui a permis l’interpellation de 72 personnes et la saisie de pièces documentaires et numéraires en lien avec les activités illicites et des produits de contrebande, des moyens roulants et autres biens servant à la commission des faits.
Toutes les personnes mises en cause, n’avaient pas pu être retrouvées et neuf manquaient à l’appel, car étant en fuite. Un avis de recherche criminelle avait été lancé par le parquet; ce qui a permis de cueillir le restant des fugitifs l’un après l’autre, jusqu’au dernier.
Dans ses opérations, le parquet du Tribunal de grande instance de Ouaga 1 a pu saisir des comptes bancaires contenant plus de sept milliards de francs CFA.
Par Siaka CISSE (Stagiaire)