Le parti de l’ex-chef d’Etat burkinabè Blaise Compaoré (1987-2014), le Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP) demande qu’une « justice fondée sur la stricte application des règles de droit » soit faite sur les événements des 30 et 31 octobre 2014, a laissé entendre dimanche 2 juillet 2017, Léonce Koné, président de la commission Ad hoc de cette formation politique, face à la presse à Ouagadougou.
« Ce que nous recherchons dans cette affaire ce n’est pas l’impunité (…), mais une justice sérieuse, crédible, équitable, fondée sur la stricte application des règles de droit qui régissent cette matière, pas une justice biaisée, instrumentalisée dans le but de régler des comptes politiques », a souhaité M. Koné qui demande qu’une enquête soit ouverte sur la mort d’un de leurs dirigeants dans l’incendie du siège de leur parti, le 30 octobre 2014 à Ouagadougou.
Pour le président de la commission Ad hoc du CDP, ce fait et l’incendie des domiciles de dizaines de leur camarades lors de événements d’octobre 2014, « méritent d’être élucidés pour identifier et poursuivre les auteurs, organisateurs et commanditaires ».
Après l’adoption du projet de modification de la Constitution, le 21 octobre 2014 en Conseil des ministres, des mouvements de protestation ont éclaté et des domiciles ainsi que le siège du CDP ont été incendiés par des manifestants.
Fin mai, la Haute Cour de justice a ouvert le procès lié aux événements des 30 et 31 octobre 2014 avant de le suspendre pour permettre au Conseil constitutionnel de statuer sur des exceptions soulevées par la défense et les victimes.
Daouda ZONGO