Ceci est une note du mouvement de la société civile Le Balai Citoyen sur la coupure de la connexion mobile. Pour lui, «l’histoire retiendra que le président du Faso Roch Marc Christian Kaboré, répondant à la sollicitation de la France, a décidé de priver ses concitoyens de la liberté d’expression par la restriction de l’accès à internet pendant 4 jours».
«Le Ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a déclaré ce dimanche 21 novembre 2021 qu’« il y a des manipulateurs aussi par les réseaux sociaux, par les fausses nouvelles, par l’instrumentalisation d’une partie de la presse qui joue contre la France, … Nous avons fait savoir au président Kaboré que nous souhaitions qu’il aide à régler cette situation à Kaya. Je pense que ça va se régler, mais ça peut-être être un peu tendu pour des raisons à la fois internes, et parfois externes, puisqu’il y a des relais d’opinion qui font aussi de la guerre informatique ».
Au moment où le ministre français affirmait avoir demandé l’aide du président Roch Kaboré pour faire passer le convoi militaire, l’internet mobile était déjà coupé au Burkina Faso depuis 24 heures.
Dans un communiqué du 22 novembre 2021, signé par le ministre de la Communication et des Relations avec le Parlement, Ousseni Tamboura, le gouvernement burkinabè finira par avouer sa responsabilité dans la coupure de l’internet.
Faisant référence à la loi relative à la qualité et sécurité des réseaux et des services et respects des obligations de défense nationale et de sécurité publique et sur réquisitions du ministre de la sécurité Maxime Koné et de la ministre de l’Economie Numérique, des Postes et de la Transformation Digitale, Hadja Fatimata Ouattara, le gouvernement a donc procédé à une suspension de l’internet mobile pour une durée de 96 heures à compter du samedi 20 novembre 2021, à 20 heures sur toute l’étendue du territoire national.
L’histoire retiendra que le président du Faso Roch Marc Christian Kaboré, répondant à la sollicitation de la France, a décidé de priver ses concitoyens de la liberté d’expression par la restriction de l’accès à internet pendant 4 jours. Cette grave décision a été prise afin de sécuriser les intérêts d’un pays étranger.
Pourtant depuis 6 ans, le président du Faso et son gouvernement se montrent incapables de prendre des décisions graves et nécessaires pour sécuriser les citoyens Burkinabè.»